Dans la Région Boeny, le Programme Germano-Malgache pour l’Environnement de la GIZ (PGM-E/GIZ) intervient pour permettre à la population locale bénéficiaire de tirer profit, de manière progressive, de la valeur ajoutée provenant de l’exploitation durable des produits forestiers non ligneux. Le programme mène en ce moment une étude des pistes d’appuis stratégiques pour le développement et l’organisation de la filière prometteuse telles que la vannerie en fibre de satrana (bismarckia), les fibres de raphia, la soie sauvage des mangroves et le miel. Pour chaque filière, le programme dispose d’une stratégie d’approche et de mise en œuvre de la relance servant d’outils d’aide à la décision sur les filières à appuyer ainsi qu’à leur promotion au bénéfice des groupes cibles dans la Région Boeny.
Dans la planification de ses activités, le PGM-E/GIZ travaille en synergie avec les interventions de la Coopération allemande en ciblant certaines zones riveraines des aires protégées gérées par Madagascar National Parks ou des zones d’intervention du Programme national de lutte antiérosive (PLAE) qui sont financées par la coopération allemande (KFW). Dans sa phase d’intervention actuelle (2008-2014), le PGM-E/GIZ concentre ses activités notamment dans les trois Régions d’Atsimo Andrefana, Boeny et Diana. Dans la Région Boeny, le programme intervient sur le Complexe Mahavavy Kinkony, d’une superficie de 285 000 ha. Ce site est cogéré par l’organisation non gouvernementale ASITY, un organisme d’appui technique aux communautés locales, et une plateforme de communautés locales issue des villages riverains de la NAP. Dans ce contexte, plusieurs transferts de gestion ont été identifiés, en partie à vocation de conservation et à vocation de valorisation. Selon les constats des analystes, la gestion des forêts est dépendante de sa sécurité. Pourtant, la loi sur l’environnement et les forêts ainsi que les ressources naturelles ne sont pas totalement respectées. De même, la situation politique et économique favorise l’exploitation abusive et la mauvaise gestion du secteur.