Madagascar est une vraie mine à pierres précieuses et ça, tous les Malgaches le savent. La valeur des pierres précieuses que le pays exporte chaque année se monte en effet à une dizaine de millions de dollars. Plus exactement 17 millions de dollars américains et encore que les 94 % des pierres qu’on exporte se trouvent encore dans un état brut. Ce qui diminue considérablement la valeur de la pierre car une pierre bien taillée vaudrait sans doute encore quelques milliers de dollars de plus que si elle est vendue dans son état naturel. Le fait est que les acteurs et les artisans malgaches dans le secteur des gemmes manquent de connaissances et de moyens. Or, les acheteurs et les vendeurs professionnels exigent l’authenticité de l’identité de chaque pierre qu’ils achètent, le secteur n’étant pas conseillé pour de l’aventurisme. Le problème est donc que les pierres exportées de Madagascar ne respectent en rien les normes de qualité et de taille exigées au niveau international. Ce qui affecte leurs prix et fait régresser leurs valeurs lorsqu’elles n’ont pas de certificat d’authenticité, la seule preuve qui garantit la conformité des pierres vendues. Mais aussi en cas de faux certificats, cela nuit largement à la réputation des pierres malgaches à l’international.

D’une pierre deux coups

Le problème pour la plupart des lapidaires malgaches réside dans le fait qu’à Madagascar, il est facile de trouver des pierres à un prix plus bas dans l’informel que d’acheter chez les opérateurs de gemmes en règle. Ainsi pour deux pierres presque identiques, le prix n’est pas le même, ce qui incite la clientèle à acheter dans le secteur informel. De plus, les exploitants n’ont pas les moyens de se procurer les matérielles hautes technologies pour assurer cette qualité pourtant requise et qui donne plus de plus values aux pierres malgaches. Ainsi, Rasolonjatovo Andrianirina a tenu à rassurer sur le fait que l’Igm mettra à disposition des exploitants son laboratoire reconnu mondialement et mettra en place un institut de formation de classe internationale à disposition des opérateurs malgaches. En ce qui concerne le prix, l’Igm de rassurer que les coûts seront variables et établis en fonction des services et des prestations demandés. Le but étant de rassurer en premier les vendeurs et les acheteurs sur l’authenticité des produits. Ensuite, il s’agira de professionnaliser les acteurs du secteur gemme à Madagascar. Et enfin appuyer les opérateurs surtout dans la recherche de débouchés. L’Igm incite dans ce cas les professionnels du métier à assurer la garantie de l’objet de leurs transactions et demande une collaboration avec les acteurs dans le secteur. Ceci surtout afin de pouvoir améliorer l’image des pierres de Madagascar. En faisant en même temps d’une pierre deux coups : augmenter la valeur des pierres exportées et se professionnaliser dans son métier.

Ny Aina Rahaga