La majorité des chauffeurs et propriétaires de taxis de la Commune urbaine d’Antananarivo ont fait une véritable manifestation le samedi 16 juillet dernier à l’esplanade du Coliseum, à Antsonjombe. Une longue file de taxis avait ainsi attiré l’attention des passants sur cette partie de la ville ce jour- là. Ceux-ci protestaient principalement contre les contrôles, qu’ils jugeaient abusifs, effectués par les agents de la police municipale d’Antananarivo. En effet, ces chauffeurs et propriétaires de taxis refusent à partir de maintenant de se faire retirer les papiers de leurs voitures par les agents de la police municipale. Une charge qui, d’après eux, ne requiert que de la compétence des agents de police nationale. Beaucoup se sont vu effectivement retirer leurs papiers ce vendredi 15 juillet 2016 par les agents municipaux, pour cause d’irrégularité, d’où la manifestation de leur mécontentement du samedi suivant.

Poursuite des contrôles engagés

En outre, ces chauffeurs de taxis réclament l’annulation des contrôles qu’ils qualifient d’inutiles, voire même d’extrême et qu’ils estiment ne pas être de la compétence des agents municipaux de la ville d’Antananarivo. D’après le témoignage de certains chauffeurs, les amendes à payer comme sanction que ces agents municipaux imposent ne sont jamais les mêmes que celles prises par les agents de police nationale. Ceux-ci ont également ajouté le fait que ces agents municipaux faisaient tout leur possible pour trouver une faille lors de leur fouille : par exemple l’obligation pour les taxis de la ville de posséder une boite à pharmacie complète dans la voiture ou d’un extincteur. Un seul objet manque dans la boîte et ils doivent s’acquitter d’une amende. Ces chauffeurs évoquaient une véritable injustice qui fait apparemment partie de leur quotidien. Ces amendes qui leur sont imposées, ont-ils déclaré, devraient être prévues à l’avance et notées par décret. Ils voulaient également que l’on enlève carrément de la ville les agents de la police municipale qui arrêtent les taxis. Toutefois, les responsables au niveau de la commune d’Antananarivo prévoient quand même la poursuite des contrôles qu’ils ont engagés.

Athanase M.