Le président malgache, ayant participé à la session plénière du 27ème sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Kigali depuis hier en compagnie de la ministre des affaires étrangères, reste toujours en faveur du développement de la zone de libre échange (Zle) mais cette fois-ci, au niveau continental. La faiblesse de l’échange commercial entre pays africains est constatée depuis longtemps avec cette habitude de toujours se tourner vers les produits finis des pays européens et américains. Effectivement, les Africains restent focalisés sur les marchés extérieurs de l’Union africaine alors que le marché intérieur présente des opportunités longtemps négligées.

Et c’est dans cet objectif que Hery Rajaonarimampianina a rencontré en privée le secrétaire exécutif du nouveau programme pour le développement de l’Afrique (Nepad), Ibrahim Assane Mayaki, et ce dernier a décidé de la venue, dans les meilleurs délais, d’experts qui vont appuyer le développement de la Grande île pour plusieurs volets dont l’agriculture et l’énergie.

Petite bulle

Sur le plan des droits de la femme, l’engagement du gouvernement de Madagascar reste fort, selon le numéro 1 malgache, en priorisant l’autonomisation de la femme malgache pour la simple raison qu’elle a toujours joué un rôle premier dans la société et non-négligeable dans l’économie nationale.

D’un autre côté, on sait que l’un des enjeux de ce 27ème sommet est l’élection du président de la commission de l’organisation de l’Union africaine mais faute d’accord, il a été décidé de reporter le scrutin au prochain sommet du mois de janvier de l’année prochaine. Pour la partie malgache, il n’y a pas lieu de polémiquer d’autant que l’absence de consensus est courante dans ce genre de situation. En tout cas, la candidature à ce poste stratégique est ouverte et ce ne sont pas les anciens ministres qui manquent pour Madagascar si on se réfère au parcours de Nkosazana Dlamini Zuma. Et toujours sur le plan international, le président malgache a incité l’Afrique à prendre la place qui doit lui revenir au sein du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Effectivement, le continent noir n’est pas représenté parmi les membres permanents si ses chances pour intégrer la … petite bulle de membres non-permanents sont assez moindres. Il faut savoir que la population africaine est de plus d’un milliard, soit un sur sept habitants de la planète, et que les deux tiers des sujets évoqués au sein du Conseil de sécurité concernent l’Afrique ! Bref, il est plus que temps de remédier à ce déséquilibre flagrant.

Ariane Valéry