Difficile de croire qu’il n’y a que des opérateurs proches du régime qui sont intéressés et qui ont la capacité d’opérer dans les vols domestiques réguliers et les vols régionaux. Des bruits de couloir laissent entendre que des opérateurs souhaitent aussi opérer dans le secteur mais le verrouillage semble très fort qu’il est presque inaccessible d’avoir une autorisation. En attendant l’ouverture, la compagnie Madagascar Airways se porte bien. Bien avant l’obtention du certificat de l’Acm, elle a déjà commencé à opérer. Ledit certificat est obtenu plus tard. Après avoir obtenu le partenariat de festival des baleines, cette compagnie multiplie les vols régionaux. Ainsi, l’Ankoay s’est posé pour la première fois à Pierrefonds-La Réunion et veut desservir régulièrement l’île Sainte-Marie mais aussi Majunga au départ de l’aéroport du Sud.

L’Embraer 120 ne peut accueillir que 30 passagers mais voilà bien longtemps que l’aéroport de Pierrefonds n’avait pas vu se poser une nouvelle compagnie aérienne. Madagasikara Airways entend bien pérenniser la présence de sa compagnie sur l’aéroport du Sud. Créée en 2015, la compagnie a débuté ses opérations en reliant Toamasina et Sainte-Marie au départ d’Antananarivo. Elle a obtenu son certificat de transport aérien en janvier dernier. Elle exploite deux Embraer 120. Elle disposait déjà d’une licence d’exploitation. Au départ d’Antananarivo, la compagnie dessert Toamasina, Morondava, Toliara, Taolagnaro, Mahajanga, l’île Sainte-Marie, Sambava, Nosy-Be et Antsiranana. Avec une moyenne de 70 vols par mois, elle a transporté depuis sa création 9 500 passagers.

« Dès le départ, notre choix s’était porté sur Pierrefonds dont le dimensionnement était plus adapté à notre compagnie que Gillot. Nous croyons aux potentialités de cet aéroport du Sud. Nous avons d’ailleurs déposé auprès de l’Aviation civile française un programme de vols pour desservir Pierrefonds deux fois par semaine, une fois vers l’île Sainte-Marie dans un premier temps, puis vers Tamatave. Dès réception de l’avis favorable nous nous donnons trois semaines de ventes avant d’ouvrir la liaison régulière », déclare le Pdg de la compagnie.

Pour Didier Prugnieres, directeur de l’aéroport, il annonce que la demande au départ du Sud existe. « L’ouverture d’une liaison directe sur Sainte-Marie va générer du trafic comme cela s’est produit sur Rodrigues. Pierrefonds est désormais à niveau. Pour attirer des compagnies aériennes, nous proposons une grille tarifaire des redevances aéroportuaires incitatives. Afin d’accompagner le développement de la desserte, nous modulons le coût des redevances sur trois ans. On nous dit que le kérosène est plus cher à Pierrefonds mais si le trafic se développe et que le volume de carburant distribué augmente, il y aura moyen de faire pression sur les fournisseurs. Autre carte à jouer pour Pierrefonds, le hub que constitue Plaisance et qui pourrait concourir au développement de l’aéroport du Sud. Autre potentiel de développement, Corail Hélicoptères a le projet de construire une structure à proximité de l’aéroport avec la volonté de développer des liaisons inter-îles en hélicoptères », dixit Didier Prugnière. « L’an prochain, en partenariat avec l’agence de voyages Madagascar Découverte, nous affréterons un Airbus A330-200 avec lequel nous desservirons au départ d’Ivato-Bangkok et Guangzhou », annonce le Pdg de la compagnie.

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