La population en détresse, l’Etat aveugle et sourd
Les habitants de Soamahamanina, commune qui fait l’objet d’un vaste projet d’exploitation aurifère, ont contesté depuis déjà plusieurs mois l’installation de la société chinoise Jiuxing Mines Sarl dans leur commune. Ainsi, ces derniers se sont regroupés dans l’association « Vona Fitiavan-tanindrazana » pour désavouer l’exploitation qui durera en tout et pour tout, 80 longues années. Pour rappel, la société chinoise avait reçu et l’autorisation d’exploitation et le permis environnemental qui lui avaient permis de débuter l’exploitation le 21 juin dernier. Pourtant, le 04 février de cette année même, la société ainsi que les autorités étatiques ont voulu faire une consultation populaire alors déjà refusée par la population de Soamahamanina selon le bureau de l’association Vona. Face à cela, les responsables ont depuis opté pour une approche plus individuelle des propriétaires dont les terres sont touchées par l’exploitation, rappelons qu’il s’agit dans l’ensemble d’une centaine de carrés de quelque 625 mètres de côté chacun. Cette approche n’a convaincu que 6 ou 7 personnes qui ont alors accepté de vendre leurs terrains selon toujours les membres du bureau de l’association Vona. Pour les 99,99 % de la population de la commune Soamahamanina, il ne sera aucunement question de vendre. Ces derniers ont d’ores et déjà reçu des soutiens de plusieurs organisations de la société civile, nationale ou étrangères, mais aussi de la part de l’église et de la majorité de la population malgache. Certaines rumeurs veulent que seulement une poignée des habitants de Soamahamanina contestent le projet.
Selon les représentants de la population de cette commune, montés dans la capitale hier et réuni à Faravohitra, ils ont récolté jusqu’ici quelque 4000 signatures rien que dans la commune et ses environs. En atteste aussi la réunion organisée le 20 juin dernier à l’Ekar Soamahamanina à l’initiative de « Justice et paix » et plus récemment la contestation réprimée par l’Emmoreg qui a vu la participation de plus d’un millier de personnes. Face à tout cela, l’Etat n’a jusqu’ici fait aucune action concrète en faveur de la population de Soamahamanina et encore moins après les revendications et les appels lancés par les nombreux acteurs engagés dans ce combat. Au contraire, il n’a eu de cesse de protéger la société Jiuxing mines Sarl et les investisseurs chinois sur place en envoyant des éléments des forces de l’ordre sur place.
Plus de discussion
En effet, lorsque la population, empêchée à chaque fois qu’elle exprime son désaccord par les éléments de l’Emmoreg a choisi de s’exprimer autrement, l’Etat et les responsables ont décidé de faire passer le message par la force. La semaine dernière, contraint de rester muette, la population de Soamahamanina a choisi de suspendre des banderoles sur les portes de chaque ménage de la commune. Sitôt posées, sitôt enlevées par les éléments de l’Emmoreg, ce qui a déclenché l’émeute que l’on a vu partout dans les journaux télévisés de la place. Face à tout cela, l’association Vona ainsi que les organisations qui la soutienne dont la Craad-Oi, la conférence des évêques de Madagascar, la Sif, l’association Soa, l’association Mazoto, le collectif Tany pour la défense des terres malgaches, le Club de développement et Ethique, le DeFi et plusieurs autres associations de la société civile réclament l’arrêt immédiat et sans autres conditions de l’exploitation et de l’extraction d’or, de zinc, de fer, de plomb et de béryllium opérées par la société Jiuxing mines Sarl. De plus, il a été décrié par les représentants des habitants de Soamahamanina que les Chinois ont déjà corrompu les responsables étatiques et les tenants du pouvoir à coup de milliards d’Ariary. Ces derniers n’ont de cesse d’appeler au dialogue et de converger vers l’intérêt réel du peuple mais d’un autre côté sont aussi prêts à arrêter toute forme de discussion si l’Etat s’entête à aller dans le sens de l’exploitation et à ne pas écouter la population. Selon des originaires de Soamahamanina aussi, il ne faut pas s’en tenir à ce qui est conforme aux lois.
Selon Ramamy Mampionona, un descendant de la commune, il est certes vrai que le permis d’exploitation et le permis environnemental autorisent l’exploitation. Toutefois, le seul respect du cahier des charges assure-t-il la vie et l’avenir de la population ? En effet, les impacts de ce projet se répercuteront en premier sur les habitants de Soamahamanina qui n’auront ni terre à cultiver ni eau à boire. Les évènements reflètent déjà pour eux la mentalité et les penchants du régime actuel. Qu’adviendra-t-il donc après ces alertes lancées par presque toute les forces vives de la Nation ?
Ny Aina Rahaga
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