Le taux d’électrification rurale dans la Région Diana est l’un des plus faibles du pays, cela constitue un frein au développement des activités dans la zone notamment ses parties enclavées. L’association Mad’Eole a installé récemment dans les zones rurales enclavées de la région des systèmes de production d’électricité à base d’énergies alternatives. Un champ éolien permettra prochainement d’injecter 1,25 Mégawatt dans le réseau de la Jirama. Ce programme est bâti sur une convention cadre signée avec l’ADER (Agence de Développement de l’Electrification Rurale de l’Etat malgache) ainsi que sur des dons provenant de la Suisse. Cela pour mieux garantir la récolte des fonds nécessaires à chaque étape de ce programme. L’association promeut également l’information et la formation relatives à l’utilisation de l’électricité, et plus particulièrement des énergies renouvelables. Elle fait office de bureau de renseignement et de coordination pour les comités éoliens constitués dans les villages et les quartiers, et assure leur formation initiale et continue. Les communautés villageoises contribuent quant à elles pour les travaux collectifs d’installation en payant une cotisation forfaitaire par abonné et par la prise en charge après installation des frais courants de maintenance.
Mad’éole est à la fois une association et une entreprise créée en 2004 qui a pour mission de fournir de l’énergie renouvelable -toute source renouvelable confondue- à prix abordable pour un maximum de populations rurale et urbaine, en protégeant les ressources naturelles. La Grande île est caractérisée par une faible densité moyenne de population et un faible degré de développement économique. Ces faibles niveaux de la consommation et une grande dispersion de la demande impliquent pour les régions éloignées et peu peuplées des coûts élevés pour la fourniture d’énergies modernes comme les produits pétroliers et l’électricité. Le taux d’accès à l’électricité à Madagascar est très faible, de seulement 15% au niveau national (inférieur à 6% en zone rurale). Les infrastructures d’électricité malgaches sont insuffisantes et une grande partie des installations de production et de distribution existantes sont vétustes et ont du mal à satisfaire la demande croissante actuelle. La majorité des foyers malgaches vivent encore dans le noir, le réseau de transport et de distribution public d’électricité ne couvrant qu’une fraction du territoire de Madagascar.

Recueillis par Riana