Yang Xiaorong – Les entreprises chinoises doivent respecter les lois et la population
« Les sociétés chinoises présentes et qui travaillent à Madagascar doivent respecter les lois en vigueur, la société, les us et coutumes, la population locale ». Ces propos sont de Yang Xiaorong, Ambassadeur de la Chine lors de sa visite de courtoisie auprès du ministre des mines et des hydrocarbures. « Elles font beaucoup d’effort pour contribuer plus dans la responsabilité sociétale de l’entreprise ou Rse », rajoute-t-elle. La visite de l’ambassadeur entre dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays. « Nous souhaitons renforcer la coopération avec Madagascar non seulement au niveau des mines, mais aussi dans le commerce, tourisme ou autres secteurs ».
Les stocks d’investissement direct étranger chinois à Madagascar ne cessent d’augmenter et ont été multiplié par 6 aux cours des ces 5 dernières années. Leurs parts dans l’exploration du pétrole et dans le secteur commerce n’ont pas par ailleurs été négligeables. Le flux d’Ide de la Chine vers Madagascar est plus de 9 million euros. L’année dernière, il y a 168 entreprises chinoises nouvellement créées à Madagascar. La Chine se trouve dans le top 5 des investisseurs à Madagascar avec la France, Etats-Unis, Maurice et Canada.
En termes de commerce, la Chine est le 1er partenaire commercial de Madagascar avec un volume d’échanges de 1,1 Md Usd en 2015, devant la France (746 M Usd).
Suspension de l’exploitation de Soamahamanina
Bien que l’objet de la visite de l’Ambassadeur soit le renforcement de la coopération entre les deux pays, l’affaire de Soamahamanina figure parmi les sujets discutés. « Nous prônons le dialogue. Rien n’est impossible avec le dialogue », déclare Ying Van Zafilahy, ministre des mines et du pétrole. « Le ministère a déjà envoyé une dizaine de mission à Soamahamanina. Des mesures ont été prises comme la consultation à chaque fokontany, le dégagement des engins de la société près de la forêt de tapia, etc. », déclare le ministre des mines. La population de Soamahamanina continue de demander la suspension de l’exploitation. « La société chinoise Jiuxing Mines a suspendu temporairement son exploitation », rajoute Ying Van Zafilahy. Cette suspension apaisera peut-être la tension pour un bon dialogue entre les deux parties.
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