La négociation entre les étudiants grévistes et le président de l’université de Mahajanga n’a abouti à aucune solution. En effet, une rencontre entre les étudiants de 7è et 8è année de la Faculté de médecine et le président de l’université a été organisée hier. Les grévistes ont rejeté la proposition de l’administration qui a présenté un calendrier de la distribution de bourses à partir du 31 juillet. Les futurs médecins n’ont pas apprécié cette solution et réclamé le payement sans attente et ce, en totalité des bourses d’études et indemnités de stage depuis janvier. A cause de cette différence de point de vue, les deux parties se sont quittées sans qu’une décision n’ait été prise.

L’ultimatum de 72 heures lancé par les étudiants a déjà expiré et la tenue d’une grève généralisée est à craindre. En effet, la Faculté de médecine pourra organiser une grande manifestation qui a toute la chance d’avoir le soutien des autres départements au sein de cette université. Pourtant, les antécédents   ont prouvé que la grève au campus de l’université de Mahajanga s’avère être une menace réelle pour les dirigeants.

Un autre foyer de tension à Antananarivo

Si la manifestation à Mahajanga reste une probabilité, celle d’Antananarivo a éclaté depuis lundi dernier. Les étudiants de la faculté de Médecine, appuyés par leurs amis de l’Ecole normale supérieure ont organisé une grève qui s’est terminée par un affrontement avec les forces de l’ordre. Des jets de pierre contre des grenades lacrymogènes ont perturbé Ankatso, mais aucune arrestation n’a été effectuée. Le retard du payement des bourses d’études ainsi que la demande de l’annulation de la sanction d’un étudiant pris en conseil de discipline ont été la cause de cette grève.

Toujours à Ankatso, Berija, le meneur d’association d’étudiants vient de déclarer qu’il va porter plainte contre les harcèlements qu’il a subis après l’attentat de Mahamasina. Après la perquisition à son domicile, cet étudiant en médecine a été auditionné, lundi,  par la gendarmerie. Ses biens confisqués pour le besoin de l’enquête lui ont été restitués.

Dom