Il est vrai que les temps sont durs sur le plan économique. Ce qui pousse certaines personnes à pratiquer des manœuvres frauduleuses afin de gonfler leur vente, ou augmenter leurs revenus. Ce malheureux phénomène concerne tous les domaines qui puissent exister. Et parmi eux figure l’élevage. En effet, des éleveurs de porcs ont, d’après les études menées, recours aux injections de progestérone sur leurs animaux. Cette pratique consiste à administrer aux porcs des injections d’hormones. Ces dernières sont à la base destinées à la femme, à des fins contraceptives. Cette pratique a ainsi pour but de faire augmenter le poids et la taille de l’animal d’une façon très accélérée. Ce qui permet aux éleveurs de vendre leurs produits à un prix plus élevé, et plus rapidement. Cette alarmante situation a été découverte à la suite d’une étude menée dans 7 abattoirs. Et parmi l’échantillon, l‘on a abouti à un résultat positif à l’hormone.  Cela a ainsi un effet direct sur les consommateurs de la viande dopée. A l’heure actuelle, les effets négatifs sur la consommation d’aliments contenant des hormones ne sont pas encore connus. Mais on peut d’ores et déjà penser que cela aura des conséquences néfastes sur la santé à long terme. Si on pense que normalement cette méthode contraceptive doit entrer dans notre corps par le biais de la piqûre, il n’est donc pas normal qu’elle entre dans l’organisme par voie orale.

A la suite de cette étude, le ministère auprès de la présidence en charge de l’agriculture et de l’élevage et le ministère de la Santé publique ont réagi face à l’urgence de la situation. Pour ce faire, ils ont tenu, hier, un atelier pour mettre en place une stratégie et un plan d’action contre l’utilisation de ces produits contraceptifs à des fins malsaines. Le but de cette collaboration est d’assurer des viandes saines sur le marché pour garantir la santé de la population. Ils ont décidé de réagir et de conscientiser les éleveurs sur le danger de l’utilisation de ces injections sur les animaux. Par ailleurs, le contrôle de la vente de ces médicaments se fera plus sévère. Les responsables savent que l’approvisionnement des éleveurs se fait par le biais des dépôts de médicaments. ***Et auxquels les vétérinaires, et les éleveurs y ont accès grâce à leur traçabilité. Et c’est donc à leur niveau que les autorités vont agir pour empêcher que cette situation ne continue. Il reste cependant à savoir si cette mesure est suffisante pour réellement arrêter cette pratique, si on sait que beaucoup se livrent à la revente de médicaments.

Seheno Kely