En Afrique, seules les Seychelles n’exigent aucun visa d’entrée sur leur territoire et il suffit de disposer d’un passeport valide à la date d’entrée et de sortie, d’un billet de retour ou de continuation de voyage, d’une preuve d’hébergement et de fonds suffisants pour la durée du séjour.  D’un autre côté, les passeports africains avec lesquels on voyage le plus facilement dans le monde sont capverdiens (Cap-Vert), seychellois, mauriciens, sud-africains, botswanais, ceux du Lesotho, ou encore ceux du  Malawi. Pour le passeport malgache, il figure parmi les moyennement fiables aux yeux des polices des frontières du monde entier qui évidemment possèdent des statistiques mises à jour. Ainsi, les malgaches devraient trouver un certain intérêt dans cette intention de l’Union Africaine d’accorder un passeport commun à tous les africains et qui en outre, leur permettraient de voyager sans visa partout sur le continent. Certes, nous avons cette autre conception de … « l’Andafy » qui est la France mais ces dernières années, les malgaches font aussi de nombreux voyages en Afrique.

Projet ambitieux

Lors du 27ème sommet de l’Union africaine des 17 et 18 juillet derniers à Kigali, un passeport panafricain, commun à tous les États membres, aurait dû remettre aux présidents, aux chefs de gouvernement, aux ministres des Affaires étrangères et aux diplomates de l’UA, et ce, en attendant un élargissement à tous les africains en 2018. Et le président malgache de souligner que ces passeports ne seront finalement disponibles pour le moment que pour les chefs de l’Etat et les ministres des Affaires étrangères. Progressivement, le passeport panafricain sera mis à la disposition des autres responsables étatiques, des opérateurs économiques et des citoyens. Des négociations seront encore entreprises et finalisées afin de maîtriser et d’éviter les problèmes liés à l’immigration mais il est vrai que les enjeux de ce document sont aussi liés avec les volets de la sécurité et de la gestion des épidémies.

En tout cas, le projet est ambitieux d’où le scepticisme des pays développés.

Luc Matthieu