IFPB – Un scandale plane au sein de la CUA
La Commune urbaine d’Antananarivo a procédé, depuis hier, au recensement des propriétés foncières imposables dans le cinquième arrondissement. Cette mesure est prise pour augmenter les recettes de la municipalité puisque, l’année dernière, seulement 20% des contribuables ont payé leurs impôts, selon Rakoto Emmanuel Richard, délégué d’arrondissement. Les agents municipaux ont commencé leur travail en clouant des plaques sur 600 maisons longeant les rues des 27 fokontany du 5è arrondissement. Et ce, les responsables auprès de la direction des impôts fonciers sur les propriétés bâties (IFPB) et l’équipe technique locale vont faire les vérifications et calculs sur le montant à payer par les contribuables avant de leur envoyer une lettre notifiant le montant des impôts à payer.
Cette mesure risque de soulever des affaires louches, à propos des impôts auprès de la CUA puisque, selon un informateur anonyme, qui travaille au sein de la municipalité, les magouilles sur l’exonération d’impôts ainsi que les falsifications de dossiers et les fausses déclarations sont les premières causes de la faillite actuelle de la ville. La majorité des immeubles et de building dans la capitale n’auraient jamais payé le montant exact des impôts qu’ils doivent verser dans la caisse de la CUA. Reste à savoir si l’équipe de Lalao Ravalomanana osera s’attaquer aux magnats de l’immobilier impliqués dans ce genre d’affaires. En effet, les mesures de réorganisation pour la bonne gouvernance de la commune ont toujours concerné la masse populaire telle le cas de l’assainissement de la ville contre les marchands illicites ainsi que l’octroi des parkings à la société Easypark. Cette fois-ci la municipalité doit démontrer à la population son courage de s’attaquer aux gros poissons habitués à la corruption et à l’évasion fiscale.
En effet, beaucoup de bâtiments à vocation de location ou commerciale ne payent pas ou très peu d’impôts alors que la loi stipule que seuls les immeubles qui ne génèrent pas de revenus et à usage d’intérêt général comme Les terrains bâtis à usage public, les écoles, les hôpitaux, les églises et les infrastructures à vocation sociale ou humanitaire sont exonérés.
Dom