Face à la baisse de la production rizicole enregistrée cette année, les responsables au sein du Plan d’Action pour le Développement Rural (PADR) encourage la culture du riz pluvial d’altitude en ce moment. Selon les recherches menées par les centres d’étude, tels le Fofifa ou le Cirad, le riz pluvial d’altitude est plus résistant à l’altitude et au froid, et donc adapté particulièrement à la riziculture pratiquée en Hautes terres. Selon les explications d’un ingénieur agronome, l’insuffisance de la pluviométrie enregistrée cette année a baissé la production et la qualité du riz « vaky amby aty » vu que la culture de cette variété nécessite énormément d’eau. Alors que cette variété est la plus cultivée dans les zones productrices de l’île comme à Marovoay. Certaines variétés de riz pluvial d’altitude peuvent aboutir à une production allant jusqu’à 3 à 4 tonnes par ha, d’après les études menées par les experts. Cette production est à peu près la même que celle des autres variétés de riz. La dernière née est une variété à grain demi rond et péricarpe rouge, à cycle long mais avec un potentiel de rendement élevé (plus de 7 tonnes/ha observées en essai contrôlé). Celle-ci a été lancée par le Fofifa en partenariat avec le Cirad en septembre 2012. Ces variétés ont permis de repousser la frontière de la culture du riz pluvial au-delà de 1800 m d’altitude. Grâce à ces variétés, la riziculture pluviale d’altitude a connu un développement extrêmement rapide, en particulier dans la Région de Vakinankaratra. Selon les prévisions, Madagascar devrait importer près d’1 million de tonnes de riz pour la prochaine période de soudure, en raison de la baisse de la production de riz annoncée en début d’année. Pourtant en 2012, le ministre de l’Agriculture Roland Ravatomanga prétendait que l’importation de riz sera réduite de 10 à 20% cette année. Seulement, les intempéries qu’a connues le pays au début de l’année a fait changer les prévisions. Malgré les efforts déployés dans le système de riziculture, ces dernières années, la production de riz reste faible au niveau national. La Grande île a recours chaque année à l’importation pour satisfaire les besoins locaux. Alors que la riziculture représente 80% du volume agricole produit et 30% du PIB.

Recueillis par Riana