Depuis la scission du parti Leader Fanilo, l’aile conduite par Heriniaina Mahosindrahaja a prévu tenir un conseil national du parti et le verdict rendu par le tribunal concernant cette affaire qui a donné raison à Jean Max Rakotomamonjy et ses collaborateurs n’a changé en rien ses plans. Ainsi, le conseil national du parti s’est vraiment tenu comme prévu hier à l’Hôtel Panorama, dirigé par Heriniaina Mahosindrahaja et a vu la participation de membres du parti. Interrogés sur la division du parti en deux, certains d’entre eux n’ont pas hésité à exprimer leur avis. A l’ordre du jour, figure l’élection des nouveaux membres du bureau national dont le président était nul autre que Jean Max Rakotomamonjy, le président actuel de la Chambre basse du parlement. Or, ce dernier ayant passé outre le statut du parti, lui et ses collaborateurs ont été suspendus par le conseil de discipline du Leader Fanilo. Selon certains membres du parti présents lors de la réunion, le travail doit continuer, d’où l’élection d’un nouveau bureau permanent et la mise en place d’un nouveau mode de travail. Et la décision rendue par la justice, qui d’ailleurs n’a pas encore été notifiée à ces derniers, n’est plus le problème, dixit Ramanitriniony Samuelson.

Remplacement

Les actes des dissidents ne doivent pas être prioritaires, le redressement du parti pour le redorer comme du temps de feu Herizo Razafimahaleo étant plus important. La décision de justice n’a donc pas empêché le conseil national du Leader Fanilo et d’après toujours Ramanitriniony Samuelson, les bases du parti qui détiennent réellement le pouvoir sont veneus nombreux pour y assister. Depuis hier, le remplaçant de Jean Max Rakotomamonjy est connu. Il s’agit de l’ancien ministre de la Transition, à l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Rabesa Zafera Antoine qui présidera donc le parti pour un mandat de cinq ans et Mahosindrahaja est désormais le secrétaire général du parti. On attend d’ores et déjà la réaction du président de l’assemblée nationale qui s’est targué de détenir la vérité après le verdict rendu par le tribunal. A souligner que le parti dirigé maintenant par Rabesa Zafera Antoine a annoncé vouloir faire appel de cette décision. Tout en affirmant avoir suivi le statut du parti à la lettre, ce qui n’est pas le cas de Jean Max Rakotomamonjy et consorts. Pour ce qu’il en est de celui-ci, il semble parti pour être le nouveau vice-président du parti présidentiel dans ce cas. Etant un fervent défenseur du régime et détenant l’une des institutions clé de la république, il ne tardera sûrement pas à prendre la place de Tata Ambroise, du fait que maintenant, il n’a ni parti ni famille politique.

Régis Kabary