La secrétaire générale adjointe des Nations unies, de passage à Madagascar, a fait un rapport auprès du chef de l’Etat hier. En somme, la visiteuse a précisé la situation alarmante de la malnutrition dans le Sud du pays, une réalité déjà connue par les dirigeants mais peu de mesures efficaces ont été prises pour y remédier. Pour rappel, depuis l’installation de ce premier régime de la quatrième République, une partie des populations des régions d’Ihorombe et du Sud Est n’a pas connu l’accès à la nutrition sans que l’Etat n’ait pu réaliser d’exploits pour anéantir le poids de la famine. Certes, des techniciens soutiennent que ce n’est pas de la famine mais le résultat reste le même : des décès à cause de la faim et de la malnutrition ont été enregistrés. Le haut responsable des Nations unies a donné des recommandations à Hery Rajaonarimampianina à cause de l’importance primordiale d’un appui nutritionnel aux villageois d’Ambovombe Androy, ainsi que la nécessité de la mise en place d’une politique de développement durable. Et pour cause, elle était en visite sur terrain à Ambovombe mardi et mercredi dernier pour constater de visu la réalité.

Comme hypothèse, les techniciens malgaches soutiennent que le manque d’infrastructures et la répercussion des impacts du changement climatique, en particulier le phénomène El Nino, sont les premières causes de la situation de pauvreté dégradante dans le Sud. Pourtant, dans la réalité, cela démontre le reflet manifeste d’une mauvaise gestion politique du pays. En effet, la sécheresse n’est qu’un faux problème à Madagascar puisque le pays possède plusieurs sources d’eau potable et d’irrigation largement suffisantes. Cependant, les dirigeants n’ont jamais accordé la priorité aux projets de construction du pipeline qui pourraient permettre au sud de l’île d’avoir accès à l’eau. Au lieu de se concentrer sur le besoin vital de sa population, les dirigeants optent pour l’achat d’avion en vue d’assurer le confort et la sécurité des étrangers en visite au pays.

Dom