Le président de l’Assemblée nationale qui n’est autre que le président du parti Leader Fanilo, précisément de l’aile qui porte son nom, n’est pas encore sorti du schisme qui a divisé cette formation politique en deux, et voilà que Jean-Max Rakotomamonjy est happé par la douleur de perdre son propre fils qui plus est, l’ainé de la famille. Effectivement, une autre aile composée de plusieurs membres fondateurs du Leader Fanilo a tenu, il y a deux semaines, un conseil national à l’hôtel Panorama d’Andrainarivo et a élu en lieu et place du président du parti, Rabesa Zafera Antoine, un autre haut cadre ayant déjà tenu la fonction de ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et, entre autres, celle d’ambassadeur de Madagascar en Allemagne. Depuis ce conseil national, l’aile de Jean-Max Rakotomamonjy n’a émis qu’une réaction molle en réitérant simplement une décision de justice par la voix d’un autre cadre, Toto Alphonse. Bref, l’actuel président de l’assemblée ne sera pas l’homme qui fera rassembler la troupe du feu Herizo Razafaimahaleo d’autant que le désormais ancien bureau national a privilégié les sanctions que les discussions. On sait que pour l’équipe de Rabesa Zafera Antoine, la marche est en avant en commençant par resserrer les rangs. Et la prochaine étape serait d’aligner ses hommes pour les futures joutes électorales dans le but notamment d’occuper l’espace.

Hospitalisé à l’Hjra

D’un autre côté, Jean-Max Rakotomamonjy a aussi un autre problème, mais cette fois-ci, beaucoup plus personnel puisque la presse privée a, elle aussi, décidé de lui tourner le dos. Après le vote du code de la communication jugé liberticide par la presse nationale et internationale mais aussi par la société civile à Madagascar et les chancelleries étrangères dans le pays, le président de l’assemblée nationale a … décrété que le palais de Tsimbazaza est interdit aux journalistes. Apparemment, l’ancien président du parti Leader Fanilo n’aurait pas supporté les véhémentes critiques qui lui sont tombées dessus tout en montrant qu’il est le seul maître du palais de la démocratie. Du coup, les observateurs ont qualifié l’homme d’apprenti dictateur !

Et embourbé dans tous ses problèmes, voilà que le malheur frappe de nouveau, mais cette fois-ci son foyer puisque Jean-Max Rakotomamonjy vient de perdre son fils samedi dernier. Hospitalisé à l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona à Ampefiloha, son aîné a rendu l’âme à la suite d’une maladie. Et dans un message court (sms) envoyé aux parlementaires, la dépouille aurait été placée à l’amphi de l’hôpital hier si une autre voix du palais de Tsimbazaza parle qu’elle aurait rejoint le hall de l’Assemblée nationale pout attendre le retour de son père, en mission dans la région de la Sava. Le défunt laisse une veuve et trois orphelins.

Ariane Valéry