Le XVIème Sommet de la Francophonie approche à grands pas. Plus précisément, ce grand événement aura lieu dans trois mois et trois semaines. Or, malgré les efforts de communication réalisés par l’Etat, la grande majorité de la population malgache n’est toujours pas convaincue que c’est bénéfique pour la Grande Ile d’accueillir cette rencontre internationale. Et pour cause, les Malgaches ne ressentent aucun impact positif direct dans leur vie quotidienne jusqu’à ce jour. Depuis qu’elles sont opérationnelles, les différentes entités qui sont en charge de l’organisation se limitent au soutien d’événements ponctuels de quelques jours qui n’intéressent qu’une petite frange de la population (concours, salons, marchés, etc.) et n’ont mis en œuvre aucun programme qui intègre l’ensemble ou à tout au moins, un grand nombre de la population. Concernant les 6 000 emplois extrêmement médiatisés au début de l’année, l’Etat les a passés aux oubliettes. Aucun appel à candidature n’a été diffusé jusqu’à présent. Le dernier partenariat signé avec l’université privée Aceem confirme une fois de plus que ces 6 000 emplois ne seront pas attribués en toute transparence aux meilleurs éléments de la population active malgache, mais plutôt distribués par népotisme aux réseaux divers qui sont en bonne relation avec le régime, comme les personnes qui travaillent déjà dans le comité d’organisation. La situation actuelle de l’organisation du Sommet de la Francophonie démontre cependant l’incompétence de l’équipe recrutée par cette voie. Citons entre autres le grand retard des travaux du Village de la Francophonie à Andohatapenaka. Enfin, l’insécurité grandissante dans toutes les régions du pays, surtout dans la capitale où le Sommet se déroulera, outre l’inflation et les différents problèmes sociaux, amène la population malgache à ne pas accepter la tenue de l’événement.

Dom