Force est de constater que les particuliers ne sont pas les seuls à être victimes d’escroquerie. En effet, même les grandes institutions financières telles que les banques en font également les frais. Bien évidemment pour réussir à franchir sans encombre les dispositifs de sécurité mis en place dans les banques, les malfrats doivent mettre en œuvre une organisation sans faille et avoir beaucoup de tact et de sang-froid. Mais comme le dit l’adage, toute chose a une fin, deux escrocs en puissance ont fini par être appréhendés et sont actuellement placés en garde-à-vue en attendant leur déferrement au parquet.

Effectivement, selon une source, les deux hommes ont déjà réussi à berner deux fois les responsables d’une banque de la place, en l’occurrence la BNI Antsakaviro. Pour parvenir à leurs fins, ils utilisent des chèques volants. Ils ont déjà réussi à retirer une somme de 8 000 000 d’ariary lors de leur première tentative. Et n’ayant pas été démasqués, les deux larrons ont redoublé d’audace, ils ont tenté une seconde fois leur coup. Tout semblait marcher comme sur des roulettes, ils ont alors décidé de « prendre » un peu plus d’argent. De cette seconde tentative, ils sont encore sortis indemnes, sans incident notoire avec un montant de 30 000 000 d’ariary. S’étant rendus compte qu’il leur était facile de perpétrer leur forfait à la BNI d’Antsakaviro, les deux escrocs n’ont pas pensé une seconde à changer de banque. La pratique est devenue une habitude pour les deux jeunes hommes qui ont encore décidé de tenter pour la troisième fois leur coup, toujours dans la même banque. Sur un autre chèque volant, ils ont noté une énorme somme d’argent, des centaines de millions d’ariary. Samedi dernier, ils se sont présentés à la banque dans le but de toucher l’argent. Sauf que le montant par trop faramineux a intrigué un employé au sein de cette banque. Celui-ci après avoir vu la somme d’argent demandée, a tout de suite prévenu son supérieur. Les escrocs, en voyant l’air de l’employé de la banque, ont compris que cette fois ils ont été démasqués. Sans demander leur reste, ils ont pris la fuite en laissant leur moto devant la banque. Le responsable de la BNI d’Antsakaviro a alerté la police. Fins stratèges, les limiers de la police ont décidé de ne pas poursuivre les malfrats mais plutôt de leur tendre un piège. Le deux-roues a été laissé là où les deux escrocs l’ont garé. Effectivement, après quelques heures, croyant que personne ne les a suivis, les deux jeunes hommes sont retournés à la banque pour récupérer leur moto. Et c’est à ce moment là qu’ils ont été appréhendés. Ils ont de suite été embarqués pour être auditionnés. Les enquêteurs ont appris lors de l’audition des deux suspects que ces derniers ont fait de l’escroquerie leur gagne-pain, en fait ils ne faisaient que cela. Mais le plus étonnant dans l’histoire est qu’ils ont avoué connaître à l’avance leur cible, mais surtout leur signature. L’on craint la présence d’un complice au sein de la banque, seule l’enquête le déterminera.

N. F.