Des bandits au nombre de 30 ont attaqué un taxi-brousse sur la route d’Ampangabe ce jeudi 28 juillet 2016. Celui-ci, en provenance d’Antsirabe, partait en direction de Morondava, et c’était aux environs de 18h30 que l’attaque a eu lieu. En effet, les dahalo avait déjà préparé un obstacle, en posant une ligne de pierres sur le chemin que le transport en commun allait emprunter dans le but de le stopper. Or, le chauffeur, roulant  à grande vitesse, a été particulièrement surpris par ce barrage et il lui était donc impossible de s’arrêter à temps. Même avec l’effort que celui-ci avait fourni, le véhicule a donc indéniablement percuté les pierres. Ce qui avait, par la suite, causé un véritable choc au niveau du moteur de la voiture. C’est à ce moment précis, lorsque la voiture s’est arrêtée, que les dahalo sont arrivés, armés jusqu’aux dents et terrorisant les passagers en tirant en l’air.

Un bref constat

Tous les passagers se sont mis en retrait et n’ont pas osé faire le moindre geste, sauf le chauffeur qui avait réussi à fausser compagnie à ces dahalo et s’est rué à 10 km du lieu pour prévenir les autorités. De quelle manière avait-il réussi à s’échapper ? Chacune des victimes présentes se sont nettement posé la question. Pendant ce temps, les dahalo s’activaient à fouiller chacun des voyageurs et ceux qui n’étaient pas en possession du moindre sou se voyaient recevoir immédiatement des coups brutaux. Tel est le cas de l’aide-chauffeur qui a été gravement blessé par la suite. Lorsque les gendarmes sont arrivés, peu de temps après, ils n’ont rien pu faire, à part faire un bref constat de la situation. Un cas similaire a déjà eu lieu quatre jours plus tôt sur le même lieu et encore d’autres qui font partie du quotidien des voyageurs effectuant le trajet vers Morondava. La majorité des taxi-brousse, en effet, quitte à faire le voyage durant la nuit, se déplacent toujours en caravane pour éviter que ce genre de situation ne se produise. Par ailleurs, les gendarmes avaient installé un système de surveillance notamment un barrage sur chaque point de la route nationale et prennent les papiers de chaque véhicule tout en faisant le trajet avec eux. Ces autorités faisaient donc un relais à chaque point et revérifiaient les papiers de chaque chauffeur afin de constater qui est présent ou non pour ensuite venir en aide à ceux qui ont pu être attaqués par les dahalo.

Athanase M.