Peu de gens en parle, pourtant la traite des êtres humains existe encore. Partout dans le monde, des dizaines de millions de personnes cherchent refuge désespérément. Malheureusement, elles sont aussi exposées à des violations de leurs droits fondamentaux et menacées d’exploitation par les trafiquants. Madagascar n’est pas épargnée par ce phénomène. De trop nombreuses personnes s’exportent à l’étranger à la promesse d’un travail et d’une vie meilleure, pourtant quand elles arrivent dans les pays d’accueil, plus aucun de leurs droits n’est reconnu. Certaines sont même revenues dans des cercueils à force de maltraitance. Pourtant, des agences de placement plus ou moins reconnues par l’Etat sont chargées d’assurer leur sécurité. Avec la journée mondiale de la dignité des victimes de traite d’êtres humains, du 30 juillet 2016, on veut mettre fin à ces pratiques inhumaines. Il faut sensibiliser les autorités dans la protection des migrants et des réfugiés, en particulier des jeunes, des femmes et des enfants, contre ceux qui voudraient exploiter leurs aspirations à un avenir meilleur, plus sûr et plus digne. Ils doivent ainsi encadrer les migrations en mettant l’accent sur les droits et la sécurité. Ces questions seront, par ailleurs, au centre des discussions du Sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants qui se tiendra à New York le 19 septembre 2016. Il visera notamment à obtenir des Etats qu’ils s’engagent de nouveau à redoubler d’efforts pour lutter contre la traite des êtres humains. Il reste à savoir si le gouvernement agira désormais par rapport à cette situation. Bien que le sujet n’ait plus fait surface, il existe encore. On ne devrait pas attendre un énième scandale sur le sujet pour agir.

Seheno Kely