Alors que l’affaire de mine d’or de Soamahanina est en voie d’apaisement, de nouveaux problèmes avec la population malgache sont en train de naître pour les Chinois. En effet, quelques semaines après le démarrage des travaux de construction de la nouvelle route Tsarasaotra-Ivato, les habitants de Fiakarana et d’Ambohimpanasina-Avarabohitra, Anosiala ont tenu une grève hier afin de dénoncer les impacts de l’exploitation de granit servant aux travaux de construction. Selon la population, l’exploitation ne respecte pas les normes environnementales. D’abord, tous les barrages hydroagricoles ont été détruits. Ensuite, les champs de culture sont remplis de poussières de granite. Cependant, les plus graves des impacts sont l’ébranlement progressif des maisons des habitants et le tapage qui empêche tout le monde de dormir. Pour rappel, les entrepreneurs chinois sont contraints de travailler jour et nuit en vue de terminer les travaux jusqu’en mi-septembre. Face à ces anomalies, l’Office national de l’environnement (One), qui avait promis de surveiller de près les travaux de la route Tsarasaotra-Ivato, n’ont pas été aperçus sur les lieux par les habitants de Fiakarana et d’Ambohimpanasina-Avarabohitra, Anosiala jusqu’à ce jour. Enfin, ce qui exacerbe la colère de la population, c’est surtout le fait que l’entreprise chinoise China Harbour Engineering Company Ltd (Chec), qui assure la mise en œuvre de la construction de la route Tsarasaotra-Ivato, aurait promis de construire des infrastructures dans les villages mais n’a pas tenu sa promesse envers eux.

Pour rappel, le projet de construction de la route Tsarasaotra-Ivato entre dans le cadre de l’organisation du XVIème Sommet de la Francophonie. Son usage sera réservé aux participants de l’événement dans un premier temps, puis sera ouvert au public ultérieurement. Fruit d’un partenariat entre Madagascar et la Chine, le financement du projet est évalué entre 40 et 45 millions de dollars.

Dom