C’est un assistant parlementaire d’un vice-président de l’Assemblée nationale qui a été surpris par la Police de Toliara avec ces tortues dans sa voiture tout terrain. En tout, 4 personnes ont été arrêtées et cette fois-ci, une partie du réseau du trafic est décapitée.

C’est la Police de la capitale de la ville du soleil qui a fait la découverte alors qu’en principe dans cette partie du sud de Madagascar, les tortues sont plutôt localisées dans les parcs nationaux longeant les routes nationales numéro 10 et numéro 13. En somme, elles ont été capturées par les trafiquants dans le sud profond, notamment dans les districts de Tsihombe, de Beloha, et d’Ambovombe de la région de l’Androy, mais aussi de Bekily et entre autres d’Ejeda dans la région d’Atsimo Andrefana. Les contrôles des forces de l’ordre n’ont ainsi rien  découvert durant ces centaines de kilomètres tandis que les autres services de renseignement – à savoir collectivités décentralisées, districts, et entre autres gendarmerie – ont été sourds et aveugles puisque ramasser 643 tortues demandent quand même un certain temps et une mobilisation de ressources humaines. La palme est alors revenue à la Police de Toliara et cela veut aussi dire que c’est seulement à l’intérieur de cette ville qu’on a pu attraper les bandits. Assurément, le fait que le chef du gang est un assistant parlementaire d’un vice-président de l’Assemblée nationale, par conséquent possède une carte professionnelle qui fait peur à des … « vazaha » – littéralement : les gendarmes -, a ouvert le chemin de la bande mais cela n’excuse pas le laisser-aller d’une grande partie de l’administration publique.

Services concernés
En effet, les observateurs ne comprennent pas l’absence de la réaction des premiers services concernés dans la protection des faunes dans le pays, à savoir, Madagascar National Park et le ministère de l’environnement et des forêts, alors que ces derniers temps, le trafic de tortues a pris un ampleur phénoménal. Mais il y a aussi les autres organisations non-gouvernementales qui ont bénéficié de nombreux financements extérieurs, et ce, au nom de la protection des faunes et flores de Madagascar.
Ainsi après la saisie de 500 tortues à l’aéroport de Chennai, dans la partie orientale de l’Inde, la semaine dernière (voir notre édition d’hier), voilà une autre affaire qui en principe, a décapité une partie du réseau se trouvant dans le pays. Par conséquent, l’Etat doit maintenant voir de près l’autre partie qui se trouve au milieu, c’est-à-dire les agents qui permettent et facilitent l’exportation de ces richesses nationales, et les mettre aussi hors d’état de nuire.  On sait que ce trafic passe surtout par la voie aérienne et touche, ainsi les aéroports internationaux de la Grande île. D’un autre côté, le vice-président de l’assemblée nationale touché par cette affaire a le devoir de dénoncer avec véhémence son assistant parlementaire, sous peine de se voir qualifié de complice.

J.L.R – Anna Ra.