Le théâtre est presque vulgarisé dans la Grande Ile, la première école d’art dramatique vient d’ouvrir ses portes dans la Capitale, il y a quelques mois. Son objectif est la création de vocation ainsi que le relancement de cet art en pleine désuétude à Madagascar avec seulement trois compagnies encore actives. Après son lancement en avril dernier, l’Akta ou Akademy Théâtre Antananarivo semble déjà être connu avec plus de 50 élèves inscrits. Trois mois déjà que Prosper Ralaiarimanana et Henri Randrianierenana travaillent dur avec ses disciples. Pour clôturer en beauté ce trimestre, l’Akademy Théâtre donnera son premier grand spectacle le 6 août prochain au Dôme Rta Ankorondrano.

Inspiré de la célèbre citation de Shakespeare « To be or not to be », la pièce que joueront les élèves eux-mêmes se divisera en huit parties. « Nous profiterons de l’occasion pour présenter notre école ainsi que ses membres. Le spectacle proprement dit sera composé de six pièces différentes dont la première s’intitulera What’s news. Assurée par une équipe d’amateurs, elle traitera les dernières actualités nationales et internationales les plus traités. La deuxième par ailleurs se dénommera Rainitsara. Il s’agit d’une interprétation en langue malgache d’une fable de la Fontaine. En effet, l’humour sera ainsi au menu », confie Henri Randrianierenana, metteur en scène de la compagnie Johary. Par la suite, Gedalia viendra animer un monologue déjanté du théâtre de dérision de Samuel Beckett. Pour plonger davantage le public dans l’ambiance, dans la quatrième pièce, une équipe professionnelle se chargera d’interpréter librement l’histoire de la Bible tirée de Genèse 34 qui s’intitulera « Le bouc tabou », dans la cinquième partie, quelques autres membres joueront une autre tragédie qui racontera les tenants et aboutissants de la crédibilité de l’auteur Pasteur Rabary. Un sketch de Devos, un célèbre humoriste français sera par la suite interprété par Rondro suivi d’une pièce tirée d’un conte de l’ouest-africain intitulé « Sari et le sorcier », toujours joué par une équipe pro. Et enfin, la dernière étape mettra en scène un monologue de l’écrivain Shakespeare, extrait de son livre « Hamlet », que déclameront Jilliane, Julienna et Bright.

« Le métier de comédien ne repose pas uniquement sur les textes interprétés : tout le corps, l’expression du visage, les petits gestuels sont aussi importants et à ne pas négliger. Bref, être acteur ne requiert pas seulement du talent, mais aussi beaucoup de travail. Venir au spectacle permettra donc de zoomer encore plus sur ce métier », conclut-il.

Tahiana Andrianiaina