Phénomène « Foroche » -La délinquance juvénile poussée à son paroxysme
Les « faits d’armes » des « foroches » dans le District d’Antsiranana ne cessent de défrayer la chronique. D’ailleurs si le sud de l’Ile se singularise par la recrudescence de l’insécurité due aux agissements des dahalo, le nord, notamment Antsiranana, est écumé par des bandes de jeunes truands qui sèment la terreur dans cette partie du pays.
En effet, au fil des années les « foroches » se sont forgé une sinistre réputation, de jeunes garçons à peine entrés dans l’adolescence mais qui sont capables de tuer de sang-froid. Actuellement, les « foroches » continuent de faire parler d’eux et sont toujours présents dans la ville d’Antsiranana dont les rues et ruelles, une fois la nuit tombée, deviennent de véritables coupe-gorge. Une source a tenu à préciser, à tort ou à raison, que le phénomène « foroche » est à distinguer de l’acte de banditisme pur et simple, en fait il s’agit de la pure délinquance juvénile, poussée à son paroxysme. Sauf que depuis peu, certaines personnes profitent de la situation pour véhiculer des rumeurs qui ne sont propres qu’à terroriser le citoyen lambda. En effet, des bruits ont couru dernièrement dans la ville d’Antsiranana selon lesquels les « foroches » ont saboté l’examen du Bepc. Or, selon une source généralement bien informée, cela n’est que pure désinformation, bien que les agissements de ces bandes de délinquants posent vraiment problème dans la ville d’Antsiranana.
Rappel
Notons que la naissance du phénomène « foroche » remonte à 2007. Mais depuis, l’Etat a pris des mesures radicales afin de l’éradiquer. Des arrestations ont eu lieu et ceux qui ont été arrêtés ont été placés dans des maisons de redressement de la capitale. Sauf que cette mesure a engendré un autre problème. Effectivement, face à l’arrestation mais surtout la détention de leurs enfants à Antananarivo, les parents de ces derniers sont montés au créneau. Ainsi, ils ont effectué une manifestation pour réclamer la libération de leurs enfants mais surtout leur retour au bercail. Un accord a alors été conclu entre les autorités et les parents des jeunes délinquants, ces derniers ont été tenus de bien surveiller leurs enfants afin qu’ils ne s’adonnent plus à leurs agissements qui créent des troubles sociaux. SZauf que cet accord n’a pas été respecté, une fois libres les « foroches » ont repris leurs « activité ». Et l’on sait aussi actuellement qu’il ne faut pas trop compter sur les parents du fait que ces derniers bénéficient aussi de certains avantages peu légaux. En effet leurs enfants après chaque attaque, ramènent de l’argent à la maison.
Une bande par quartier
Comme dans l’Amérique des années cinquante, chaque bande a son propre territoire, délimité par un certain nombre de quartiers. Ainsi, ceux qui se font appeler « foroche » ont le monopole des quartiers d’Antanambao I et III, ainsi que la place du marché. Dans le quartier d’Antanambao IV, le gang se fait appeler « Togo », puis « Dakara » pour Ambalavolo et « Jerosalema » pour le quartier de Morafeno. L’âge des membres varie selon la bande, certains sont âgés entre 13 et 15 ans si d’autres ont entre 14 et 20 ans. Chaque bande a son propre mode opératoire, sauf que les résultats sont toujours les mêmes. Chacune des bandes a aussi un code d’honneur, il s’agit de ne pas empiéter sur le territoire des autres autrement une véritale « guerre des gangs » éclate.
L’Emmo-Reg à la rescousse
Pour venir en aide à la police locale, des éléments de l’Emmo-Reg ont été déployés sur le terrain. Ces derniers effectuent toutes les nuits des patrouilles, notamment dans les quartiers classés « champs de bataille » de ces gangs. En définitive, on a constaté que ces jeunes malfrats ne sont pas aussi dangereux qu’ils en ont l’air. D’autres sources affirment par ailleurs que les « foroches » ont davantage peur des éléments de la gendarmerie que des policiers.
Plusieurs arrestations
Sous la menace et par peur de représailles, aucune des victimes n’ose déposer plainte contre ces bandes de jeunes délinquants. D’ailleurs il leur est aussi difficile de témoigner contre eux. Selon toujours une source, même les chefs-Fokontany des quartiers concernés n’osent alerter les forces de l’ordre. Toutefois, ces dernières reçoivent quand même des alertes sur les agissements des « foroches ». Rien que depuis le début de cette année, c’est-à-dire de janvier à juillet dernier, 53 alertes ont été enregistrées. Sur ces 53 alertes, 51 interventions ont été effectuées dont 77 arrestations. Après leur audition 31 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et 14 ont bénéficié d’une liberté provisoire. Mais bien que des arrestations aient été effectuées cela ne fait qu’exaspérer l’humeur des jeunes voyous qui, après leur libération, reprennent de plus belle leurs activités répréhensibles. A noter que l’emprisonnement varie entre 6 mois et deux ans. Finalement l’éradication de ce phénomène ne sera pas encore pour demain, cependant les Antsiranais victimes ainsi que les forces de l’ordre souhaiteraient impliquer pénalement les parents afin qu’ils prennent leurs responsabilités envers leurs enfants.
Njara Fih
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