La présidente du CENI-T, Béatrice Atallah, l’a dit :  « le processus électoral est plus que jamais dans l’impasse totale ». Une impasse qui se fait de plus en plus obscure vu la situation qui prévaut actuellement. Et comment peut-il en être autrement quand tous les acteurs politiques du moment n’arrivent pas à s’entendre sur la suite à donner à l’imbroglio politique dans la Grande île. En fin de compte, les élections pour cette année entrent désormais dans le domaine du …rêve. Autant donc continuer dans cette transition qui dure et qui perdure vaille que vaille. Bientôt cinq ans que cela tient alors, un an de plus au crédit? D’autant que cet état de fait n’est pas une exclusivité malagasy en Afrique, d’autres l’ont déjà précédé à l’instar de la Somalie ou du Soudan.
Même si des menaces de sanctions planent au-dessus des têtes des dirigeants en place actuellement, cela ne devrait leur faire ni chaud ni froid, ils s’y sont préparés à coup sûr. De sanctions, les Africains semblent bien avoir là peau dure, ne serait-ce qu’à l’exemple de Omar-El-Béchir, ce président soudanais qui s’est titularisé par le fait d’être  le premier chef d’Etat en exercice à faire face à un mandat d’arrêt international. En effet, le 4 mars 2009 puis le 12 juillet 2010, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt internationaux contre ce dernier pour crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide et il ne s’en porte pas plus mal. A côté de ça, les menaces de sanctions agitées par le GIC-M n’est que de la gnognote!
Pour être réaliste, d’ici deux à trois mois on sera en plein dans la saison des pluies dans la Grande île, et à moins de fouler – encore une fois – l’un des grands principes dont on s’est fixé pour mener à bien les élections à venir sur cette île c’est-à-dire pas d’organisation d’élection en saison de pluies, on risque de ne plus être cohérent avec tout. Maintenant si on veut passer outre et « plonger » quand même dans la moiteur – ou l’humidité – pourquoi pas? Ça s’est bien fait maintes et maintes fois auparavant, avec les résultats que l’on sait, ce ne sera pas une première en fait, allons-y et basta.