Cela aurait pu passer inaperçu mais comme la mondialisation est là, planète, pareil cas de figure ne passe point à la trappe. Pas même la peine de lire entre les lignes, c’est clair. Certains se diront bien de quoi il s’agit, eh bien, chacun sait que les Etats-Unis ont annoncé dimanche la prolongation jusqu’au 10 août de la fermeture de certaines de leurs ambassades et consulats au Moyen-Orient et en Afrique, par mesure de sécurité après des menaces crédibles d’attentats par Al-Qaïda. Dans le texte de leur communiqué, où il a été précisé que les représentations diplomatiques à Abou Dhabi, à Amman, au Caire, à Riyad, Dhahran, Jeddah, Doha, Dubaï, au Koweït, à Manama, à Mascate, Sanaa, Tripoli, Antananarivo, Bujumbura, Djibouti, Khartoum, Kigali et Port Louis seraient fermées de lundi à samedi de cette semaine ; la Grande île est donc comprise dans les pays à risque pour le terrorisme violent selon les amerlocs. Selon les spécialistes du terrorisme, cette période d’alerte se rattache à la période des festivités de l’Aïd, la fin du ramadan, qui est fort propice à la recrudescence d’actions « jihadistes ».
Trop facile pour les américains de classer la Grande île parmi les pays où les risques d’attentat sont les plus probables, mais si c’était vraiment le cas, adieu la quiétude du « moramora » dans laquelle les Malagasy sont baignés depuis des lustres. Et à croire les occidentaux, il n’y a pas que les américains qui pourraient être les cibles des attentats d’Al Qaïda, la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne ou le Canada prennent également au sérieux les menaces terroristes révélées par les américains.
Déjà qu’avec l’insécurité permanente dans laquelle la population malagasy est plongée, voilà un autre problème qui risque de plomber encore un peu plus les ailes de cette dernière. Les Américains, échaudés par la dernière attaque de son ambassade en Lybie ayant tué son ambassadeur ne veulent sûrement  prendre aucun risque. Mais indépendamment des risques encourues par les « intérêts » occidentaux, cela fout les boules de savoir qu’il peut y avoir un risque d’attentat ici dans la Grande île ; le 07 août 1998, Nairobi et Dar-Es-Salam l’on constaté à leurs dépens, les islamistes intégristes peuvent frapper où ils veulent quand ils veulent …