La plupart de ses projets traitent le même sujet : appréhender le lien compliqué qu’entretiennent les gens avec les images, entre ce qu’ils voient et ce qu’ils veulent bien croire, ce qu’ils en retiennent. Quelle est l’influence de notre « éducation visuelle » sur notre rapport à un paysage, un espace, au monde ? Léa Mayer considère le dessin comme un médium franc et direct qui peut organiser et déclencher de la pensée au même titre que l’écriture. Selon lui, le dessin permet de réfléchir sur la réalité visuelle qui nous entoure.

Venant tout juste de sortir d’une résidence-création à l’Is’art galerie, durant laquelle elle a dessiné une série de paysages sur des plaques de plâtre, l’artiste a dévoilé à sa manière sa vision du quotidien des Malgaches. Avec son pinceau et ses crayons, elle dessine tout ce qu’elle voit : les divers ustensiles de cuisines, les étalages au marché, les rizières… et même des paysages métamorphosés ou disparus. Selon Léa Mayer, le but de sa recherche consiste à transcrire en dessins la description des paysages qu’on lui donne. En effet, elle travaille sur ce genre de projet depuis maintenant un an au cours duquel elle a mis en exergue les paysages français et belges. Artiste peintre français adorant voyager et partager son expérience, Léa Mayer est actuellement de passage au pays et offrira une exposition baptisée « Avant le présent ». Du 11 août au 1er septembre, l’artiste dévoilera son style original qui est l’aquarelle sur plaque de plâtre à l’Is’art galerie à Ampasanimalo.

Vivant actuellement à Bruxelles, Léa Mayer est diplômée en dessin à l’Ensav en 2012. Elle a été la grande gagnante du concours d’art organisé par la fondation du Carrefour des arts en 2012. Ensuite, le Prix découverte de Rouge-Cloître lui a été décerné en 2013. Durant son passage au pays, échanger avec des artistes locaux est son plus grand souhait.

T.A.