Les Malagasy sont vraiment sur une autre planète. Ici et là, du moins pour ceux qui sont au courant, on commente le fait que la Grande île soit « tombée » dans la grosse marmite où mijotent les pays potentiellement à risque pour les attaques terroristes selon les critères occidentaux et américains surtout. On en rirait presque mais tout de même cela mérite quand même quelques considérations sur les bords. Car le choix des occidentaux, si c’était vraiment un choix, concernant les alertes s’est surtout basé sur les renseignements. WikiLeaks ne fournira pas assez d’informations en si peu de temps pour le grand public sur la nature, les tenants et aboutissants de cette alerte qui touche principalement les intérêts occidentaux.
Mais scrutée à la loupe, la Grande île n’est pas si rassurante que ça, et bien qu’il ne soit pas plaisant de donner raison aux grandes puissances de cette planète, force est de reconnaître que les faits de ces dernières années combinés à l’évolution démographique ne plaident guère en faveur de la Grande île. La montée de l’insécurité dans l’île n’est plus un secret pour personne, et bien qu’il n’y ait pas de chiffres ni de statistiques assez fiable pour les quantifier, la prolifération et les trafics d’armes de guerre dans l’île sont en forte progression. Nombreuses sont les saisies d’armes de guerre relatées dans les colonnes des quotidiens de la place, les enquêtes semblent être au point mort sans qu’on sache vraiment d’où proviennent ces armes ni de qui les malfrats les tiennent. Et comble de malheur, les attaques à main armée ne cessent de se produire sans que l’on sente que quelque chose est fait pour éradiquer ces méfaits.
La population de la capitale, en tout cas, en voit des vertes et des pas mûres. Pire encore pour les gens des campagnes où il est quasiment impossible de dormir tranquillement sans qu’on se morfonde sur le sort des bétails, des plantations et de soi-même. La nuit n’est plus mais alors là plus du tout une bonne compagne. Dans les rues de la capitale, à partir de 21h, rares sont les coins où on trouve des points de contrôle de police, ces derniers ne reprennent que vers les 04h du matin, difficile d’en tirer des conclusions mais tout de même on préférerait qu’il y ait moins de policiers et de gendarmes dans les rues le jour et le maximum d’hommes, en armes, la nuit pour sécuriser et rassurer surtout.