Entre figuration et persuasion
Dans chaque histoire, il y a des personnages principaux et ceux qui ne sont là qu’en tant que figurant. Le premier rôle en politique est toujours, normalement, tenu par les dirigeants, les dignitaires du pouvoir. Mais comme dans toute histoire, le premier rôle est très disputé, et les rivaux en arrivent parfois à s’entretuer. Comme ce fut par exemple le cas lorsque Brutus complotait lui-même la mort de César. L’histoire regorge de nombreux exemples de ce genre. Et d’habitude, ceux qui ont expérimenté le premier rôle sont toujours ceux qu’on reverra à l’affiche des nouveautés politiques. Ce sont ceux qu’on appelle des « dinosaures », ceux qui surfent sur la moindre petite vague en espérant toujours retrouver le devant de la scène. En ce qui concerne les figurants, eux non plus n’ont jamais reculé devant rien pour passer ne serait-ce qu’une fois devant les projecteurs. Ainsi, à la moindre petite occasion, on part sur des semblants d’accord qui on le sait déjà se parachèveront par des sessions de « lèche-bottisme » à n’en plus finir.
A Madagascar, il se trouve que ceux qui tiennent actuellement le premier rôle ne sont que de piètres acteurs. Incapables après deux ans de donner une vraie performance digne du rôle qu’ils interprètent, qu’on leur a confié. Après deux ans de mandat, en effet, la population malgache dans son ensemble attend encore un semblant de développement que l’on avait tant promis à son pays et à elle-même. Pourtant, force est de constater que malgré les efforts fournis par les malgaches, chacun à leur niveau, rien ne semble s’améliorer et la situation au contraire ne fait qu’empirer de jour en jour. La relance économique du pays ne s’est jamais faite depuis le retour à l’ordre constitutionnel. Et malgré le déblocage des financements extérieurs tant demandé par le régime, le fait est qu’aucune action véritable de la part de l’exécutif et de l’Etat en général n’est palpable à ce jour. L’impact des actions de ces derniers sur la vie même des citoyens malgaches reste moindre ou même quasiment inexistant. A croire que nos acteurs principaux ne font finalement que de la figuration au sommet de l’Etat.
D’ailleurs, le procès concernant les 30000 rondins de bois de rose saisis à Singapour en est une preuve irréfutable. Les dignitaires de l’Etat n’ont même pas levé le petit doigt pour défendre ces richesses et ressources qui n’appartiennent qu’aux 23 millions de malgaches, actuellement au fin fond du gouffre de la pauvreté la plus extrême qui soit. Or, lorsqu’il s’agit d’une invitation quelconque de n’importe quelle personnalité à consonance étrangère, la délégation se précipite de jour ou de nuit à les honorer. Et la dite délégation ne se compose pas de quelques représentants mais de toute une bande partie pour des vacances à l’œil ou pour une tournée des plus belles villes de ce monde. De l’autre côté, ceux qui sont censés donner la réplique au premier rôle cherche tant bien que mal eux aussi à se mettre en valeur. Avec du mordant et assez de répartie pour ne pas s’en tenir au texte, ces derniers défient constamment les tenants du pouvoir. Mais ce serait trop beau pour être vrai étant donné qu’on se trouve à Madagascar, le pays de toutes les possibilités et de toutes les opportunités. Ainsi, ces derniers ne veulent en aucun cas se déclarer pour de vrai opposant. L’opposition n’a jamais voulu assumer concrètement son rôle dans la vie politique malgache. Les « on ne sait jamais » et autres suppositions et possibilités gouvernent entièrement la vie de l’opposition malgache. En effet, on ne se trouve jamais à l’abri du moindre petit revirement de situation et si on se donne officiellement la réplique au pouvoir, on risque de gâcher toute chance d’être appelé un jour à de hautes responsabilités.
Il est une citation de Philippe Bartherotte qui dit que « dans la fable politique, il y a les moutons, et les bergers avec leurs chiens, c’est comme cela qu’on fait tourner l’abattoir, et quel que soit le nom que l’on donne à tout ça, on ne manque jamais d’investisseurs ». Cette phrase traduit bien la situation des politiques à Madagascar, il y en a qui ne font que suivre, puis des décideurs et leurs forces de répression qui mènent le peuple à l’abattoir. Les catalyseurs de la vie politique malgache sont uniquement le pouvoir et l’argent. Sans le pouvoir de l’argent, ni directement le pouvoir politique, il ne reste que le pouvoir de la persuasion. Sauf que cette chose-là, ils ne l’ont pas, ce ne sont que des figurants.
Ny Aina Rahaga
Misalovana ny andraikitry ny hafa
Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho
Mais avant tout ça ?
La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40







