Près de 400 marchands ont tenu une manifestation, hier, derrière l’hôtel de ville d’Antananarivo. Pour cause, ces individus dénoncent l’attitude des dirigeants de la commune urbaine d’Antananarivo (Cua) qui les empêchent d’effectuer leurs activités de survie alors qu’ils ont payé régulièrement la taxe exigée qui est déjà dans les caisses de la municipalité. Pour trouver une solution commune, les marchands ont demandé une rencontre avec les dirigeants de la Cua mais ces derniers ont carrément refusé sous prétexte que la décision prise ne peut plus être remise en cause. En effet, la municipalité a déjà proposé la place d’Ambohijatovo pour accueillir tous les marchands de fournitures scolaires en cette période de préparation de la rentrée scolaire mais que ces derniers ont refusé.

Une fois de plus, l’assainissement de la capitale va dégénérer en affrontement. Cette situation est provoquée par l’absence de suivi des mesures déjà prises. En effet, les rues du centre ville ont déjà été dégagées de toutes les activités illicites mais les gros bras de la commune n’ont pas continué l’assainissement.

Les charrettes en toute liberté

Il a été constaté, hier, que certains marchands peuvent encore effectuer leurs activités sur les trottoirs d’Analakely et de ses environs. Cette situation encourage les autres à ne pas se soumettre à la nouvelle organisation.

Si la police communale et les gros bras de la Cua s’acharnent contre les marchands ambulants, les tireurs de charrettes à traction humaine ont encore été aperçus dans les rues de la capitale. Visiblement, la Cua n’a pas encore eu le courage de s’attaquer à ces gladiateurs qui peuvent soulever des tonnes de poids pour un seul individu. En somme, l’équipe de répression de la municipalité n’ose pas s’attaquer qu’au plus petit qu’eux. Pourtant, ils oublient que des foyers de contestation contre les mesures dictatoriales et de répressions couvent dans plusieurs secteurs de la vie quotidienne des Tananariviens. Ils s’agissent notamment de la confiscation des parkings sur rues, du recensement pour l’impôt sur les propriétés bâties, et entre autres, de la chasse aux taximen.

Dom