Opération Karana – Des attaques au kidnapping !
Il ne se passe pas des semaines sans que l’on apprenne le kidnapping d’un membre de la communauté indienne à Madagascar. Les premiers kidnappings datent d’il y a déjà quelques décennies, notamment depuis les années 1980. Cela est même devenu beaucoup plus qu’un crime actuellement. L’enlèvement de ces « karana », comme tout le monde les appellent, devient encore courant que les nombreuses attaques des dahalo et des voleurs à la tire. Mardi 9 août 2016, des malfaiteurs ont attaqué un jeune musulman de la communauté Khoja, âgé seulement de 19 ans.
Ainah
#Je suis Fahrane
Les amis et famille de la victime ont tous manifesté leur désespoir et leur rage sur les réseaux sociaux depuis la tragique attaque de mardi dernier. Le drame s’est déroulé à Mangasoavina-Besarety, dans le troisième arrondissement, un peu avant 18 heures. La victime était accompagnée de son père et son frère et conduisait la voiture, au moment où les assaillants ont ouvert le feu. Ces derniers avaient apparemment voulu ouvrir de force les portières. Mais comme cela leur était impossible, ils leur ont tiré dessus. Et le jeune homme a été touché par les balles et trouva la mort peu après son arrivée à l’hôpital. L’enterrement avait été effectué mercredi 10 août dernier après la prière quotidienne de midi.
Tragédie
Après le terrible sort qu’avait vécu Aleck Owne, le jeune de 25 ans diabétique, qui avait été kidnappé dans la ville de Toamasina le 24 juin 2014, ce tragique événement qui avait entraîné la mort du jeune de 19 ans a soulevé le cœur de plus d’une personne dans la capitale. Si l’on ne rappelle pas des dizaines, voire des centaines d’autres indiens qui s’étaient retrouvés entre les mains de ces bandits. D’après un bref calcul, la majorité des victimes étaient toutes de la communauté Khoja mais certaines avaient réussi à s’en sortir malgré les blessures qu’elles avaient reçues. En ce qui concerne les attaquants de ce mardi 9 août 2016, ils courent encore les rues. Mais les forces de l’ordre poursuivent toujours leur enquête, même si l’on ignore encore de quoi il en retournait exactement. S’agissait-il d’une autre tentative de kidnapping ou d’un tout autre genre ?
Rancune particulière
Les Indiens de toute race qui ont élu domicile à Madagascar ont peu à peu envahi les divers recoins du territoire, et participent activement au développement économique du pays. Pour rappel, la population indienne était arrivée sur l’île au XIXe siècle suite à la colonisation anglaise du sous-continent qui poussaient les indiens à émigrer dans les différentes îles de l’océan Indien, notamment La Réunion, Maurice et Madagascar. Depuis, celle-ci s’est continuellement enrichie dans le pays d’où l’expression xénophobe « Karana » qui est née parmi les malagasy depuis un certain temps. L’on n’arrive pas à digérer le fait que des étrangers, et particulièrement ces membres de la communauté indienne détiennent autant de richesses dans le pays ; ou le fait que ceux-ci auraient beaucoup plus de sens de la communauté que tous les malagasy réunis. Cela n’empêche pourtant pas la majorité des consommateurs malgaches de faire leurs achats à Tsaralalàna, Isotry, ou ailleurs dans les magasins indiens. Et le comble c’est que certains associent même la destruction de Magro en 2009 à ces étrangers. Bref, une véritable hostilité envers ces « Karana ».
Classement du magazine Forbes
Une nouvelle polémique est apparue peu après l’édition de novembre 2015 du fameux magazine Forbes qui avait pour la seconde fois publié le classement des personnes les plus riches en Afrique subsaharienne « francophone ». Cela a fait le buzz sur les réseaux sociaux malagasy, pourquoi ? Le classement avait démontré que Madagascar est le pays le plus pauvre qui possède des étrangers très riches. Quatre, en l’occurrence, dont les trois premiers sont des indiens et le dernier, une famille française résidant depuis toujours à Madagascar ; cela va de 710 millions de dollars à 208 millions de dollars pour le dernier. Or, les Khojas sont réputés pour être les plus riches dans la communauté indienne, à quelques exceptions près. Cela met vite la puce à l’oreille sur l’origine de cette « opération karana », particulièrement en ce qui concerne les kidnappings.
Prudence
Si les Indiens se sentaient chez eux à Madagascar avant, ceux-ci ne sont plus du tout en sécurité actuellement. Comme tout enfant de Dago, pourtant, les Indiens de Madagascar considèrent le pays comme leur « chez eux ». Et comme tout autre enfant de cette île, certains partent à l’étranger à la fin de leurs études, mais reviennent toujours un jour où l’autre dans le pays qu’ils considèrent comme leur foyer. C’était le cas du jeune ayant été abattu cette semaine. Celui-ci n’était que de passage au moment de son agression. Actuellement, aucun d’eux ne se sentent plus en sécurité dans n’importe quelle région de Madagascar. La mosquée de la ville d’Antananarivo ne se limite plus aux simples agents de sécurité mais travaillent maintenant de près avec les gendarmes de la ville. Sans parler des agents de sécurité personnelle qui ne quittent plus une seule seconde certains d’entre eux. Voilà comment on devient étranger dans son propre foyer !
Misalovana ny andraikitry ny hafa
Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho
Mais avant tout ça ?
La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40







