La Journée internationale de la Jeunesse (JIJ) est l’une des grandes occasions permettant à toutes les parties prenantes d’attirer l’attention de tous vers les problématiques affectant la jeunesse ainsi que sur les différentes potentialités qu’elle peut en regorger. Cette année, la célébration de la JIJ est placée sous le thème « La jeunesse pour le développement durable », partagé au monde par l’ONU. Madagascar est un des pays qui a une population très jeune. En effet, les jeunes de moins de 24 ans constituent plus de 60% de la population totale et ceux de moins de 30 ans de 45%. Pour sa part, le gouvernement malagasy, à travers la Politique nationale de la jeunesse, considère les jeunes comme force et force de changement. Néanmoins, cette situation ne se fait pas ressentir dans le quotidien de la population. Or, cela reste un des domaines les plus importants si l’on veut faire développer un pays tel que la Grande île. Pour ce faire, la synthèse des priorités nationales et objectives globales ainsi que le thème de la célébration a amené le Comité d’organisation de la JIJ à focaliser davantage les actions de la célébration sur l’autonomisation des jeunes sur tous les plans. Ceci, dans le souci d’atteindre les objectifs du développement durable. Pour le slogan de la célébration en version malagasy, « Tanora ho an’ny fampandrosoana lovain-jafy» ou littéralement des « jeunes pour le développement à laisser aux générations futures ». La célébration officielle nationale s’est tenue hier, à Mahajanga. En marge de cette célébration de la JIJ 2016, Hanta Raboanary, secrétaire générale de la Commission nationale malgache pour l’UNESCO, a affirmé lors de son allocution que « la jeunesse n’est pas seulement notre avenir, elle est aussi notre présent. Les jeunes sont de puissants acteurs d’un changement positif (…). Il ne suffit pas d’espérer un avenir meilleur : il faut agir maintenant. » Toujours d’après elle, le changement a déjà commencé, il suffit juste de pousser toutes ces actions innovatrices qui germent dans l’esprit des jeunes citoyens. D’ailleurs, des millions de citoyens transforment déjà la façon de produire, de consommer, de se comporter et de communiquer. Il y a par exemple des jeunes qui montrent la voie vers un mode de vie « zéro gaspillage ». Même si les opérateurs sont optimistes,  entre autres les organisations internationales,  cela ne signifie pas qu’ils minimisent les défis qui les attendent. La plupart des jeunes vivent aujourd’hui dans des pays moins avancés et portent sur leurs épaules les plus lourds fardeaux de conflit et de pauvreté. Et il faut s’avouer que nul développement durable n’est possible s’ils restent en marge de la situation.

Seheno Kely