La faute à qui ?
Maintenant que l’objectif a été atteint et que ce code de la communication liberticide est validé mais qui pourtant devrait être une consécration de la liberté d’un peuple, le régime aura fort à faire. Il vient de se rajouter une tâche supplémentaire aux nombreuses autres qu’il n’arrive déjà pas à cerner. Il faut dire que désormais, les cellules ou directions de communication de nos institutions et de nos chères personnalités politiques au pouvoir n’auront de cesse de chercher la petite bête dans le moindre article ou dans la moindre phrase d’un journaliste et plus encore dans la moindre pensée de chaque citoyen de ce pays. Au moins, on peut se réjouir de cela car en premier, il est sûr que nos papiers auront plus d’acheteurs et de lecteurs à partir de maintenant. Ce qui veut dire que nos messages bénéficieront d’une large diffusion maintenant. Puis en second, l’avis de chaque citoyen sera entendu par chacun des tenants du pouvoir et ces derniers devront les prendre en compte, qu’ils le veulent ou pas. Chaque médaille a un revers, et lorsqu’ils pensaient qu’en faisant de la censure une réalité ils arriveraient à trôner tranquillement sans dérangement, c’est qu’ils n’ont pas pensé aux autres conséquences que cela aurait sur la vie de la Nation.
Aveuglés par leurs propres intérêts, ils n’ont pensé dans ce code qu’un outil pour servir leurs intérêts et n’ont pas une seule seconde pensé à ce qui en résulterait si jamais il était mis en application. Maintenant qu’il va être promulgué par le président de la République pour être exécuté comme loi organique de l’Etat, il n’y a plus de retour possible. Car nos chers dirigeants dans leur intelligence infinie n’ont pas voulu tenir compte des recommandations et avertissements de la part des journalistes, de la société civile, de l’église et même de la communauté internationale. Bien sûr, même s’il est évident que depuis le début de ce mandat, l’avis des citoyens et des malgaches ne comptait pas aux yeux de ces gens-là, il est clair qu’à partir de maintenant, ils seront bel et bien entendus. Pourtant, on peut aisément croire vu la situation dans laquelle se trouve Madagascar actuellement que la première répression mènera sans aucun doute à une réponse violente de la part de la population en général et des journalistes en particulier. Le fait que les forces de la Nation n’aient pas encore répliqué s’explique par une instabilité sociale accrue depuis ces deux dernières années. La pauvreté comme on le sait touche actuellement 90% et plus de la population malgache. Chaque jour de chaque semaine depuis ces derniers mois, on ne cesse de parler de la recrudescence de l’insécurité et de morts suite à des attaques par-ci où d’un accident tragique par-là. Les colonnes de nos journaux n’en finissent pas de relater ce genre d’évènements qui marquent nos mémoires au fer rouge. Nous ne parlons pas du délestage qui refait surface ou encore des trafics en tout genre et des kidnappings qui reviennent dans notre quotidien. Mais il est une sagesse de guerre qui dit clairement de ne pas pousser à bout un ennemi aux abois. Ceci ne voulant point dire que les malgaches sont aux abois, quoique c’est possible, mais il ne faut surtout pas nous envoyer dans nos retranchements. Tout homme politique malgache qui se respecte sait clairement que notre peuple ne se rebelle pas pour n’importe quoi, ni ne suit n’importe qui. Mais il ne faudra pas non plus grand-chose pour que l’on en revienne aux évènements de 1972, de 1991, de 2002 ou de 2009, et à voir ces dates, le cycle de rébellion et de rejet politique des malgaches se raccourcit de plus en plus. Bref, tout cela pour dire qu’il n’y aura pas besoin de grand-chose, peut-être même pas d’un seul procès de citoyen pour diffamation ou atteinte à la vie privée d’un personnage politique pour déclencher une nouvelle répression populaire des malgaches à l’endroit des politiques.
En somme, le pays se trouve cette fois dans une vrai impasse que ni la Sadc ni la Ffm ni aucun autre sigle qui prétendent avoir des émissaires doués en politique et en gestion de crise ne peuvent résoudre. En ce qui concerne la plus grande organisation internationale existante à ce jour, les Nations Unies, elle a déjà donné un avertissement en sachant que cette voie là se finit en cul de sac. La population malgache a été mise dos au mur et n’a plus qu’une seule solution, répliqué, attaqué pour gagner de l’espace. On ne pourra certainement pas lui jeter la pierre lorsqu’elle répondra de tous ce qu’on lui fait subir, et ce n’est pas une muselière qui l’en empêchera. La faute à qui ?
Ny Aina Rahaga
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Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho
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