Craam – Enquête sur l’existant culturel malgache
Le Centre de Ressources des Arts actuels de Madagascar (Craam) a lancé une enquête en début de cette année 2013 et vient de sortir un premier état des lieux du secteur culturel malgache… Noah Raoelina, missionné par le projet Art Mada 2 via l’Association des médiateurs culturels, retrace ici les grandes lignes de cette enquête qui se déroule entre décembre 2012 et mars 2013. Sa mission consiste à dresser l’inventaire des structures culturelles malgaches existantes : (micro)structures, associations, écoles d’art, centres de formation artistique, ONG œuvrant dans le culturel… Cette radiographie du paysage culturel a concerné, dans un premier temps, les villes d’Antananarivo, Antsirabe, Toamasina, Toliara et Antsiranana ; elle a permis de mieux cerner les conditions de travail actuelles des porteurs de projets, d’initiatives culturelles, organisés en structure ou de manière informelle.
Besoin de renforcement
Au cours de trois mois de terrain, Noah Raoelina a pu rencontrer une cinquantaine de structures pour un recueil d’informations concises sur chaque existant culturel : la typologie des activités et des publics, l’organisation dans l’espace et dans le temps, les équipements à disposition, les ressources humaines, les projets à long terme, les difficultés rencontrées, le degré d’accord pour un appui institutionnel, les différents besoins… « Sur une cinquantaine de structures sondées, 50% des structures culturelles, surtout celles en province souhaitent une formation en administration de projet culturel, 30% optent pour une formation en nouvelles technologies et 20% désirent bénéficier d’une formation en gestion-comptabilité et en techniques du son », selon le rapport.
A chaque ville ses problèmes
A Antananarivo, les acteurs culturels mettent l’accent sur la nécessité de créer un lieu culturel, à la fois outil de travail et de production / diffusion pour les arts à Madagascar. Un lieu équipé et aux normes car à l’échelle nationale, le seul espace professionnel est l’Institut français de Madagascar. Or, sur l’année, il ne peut répondre à l’ensemble des besoins des artistes et opérateurs culturels en matière de travail et de diffusion. D’une manière générale, la pénurie d’infrastructures culturelles au niveau national a été mise en avant par les sondés. Sans structure, difficile pour les énergies vives et créatives du pays de travailler dans de bonnes conditions ? C’est-à-dire des conditions professionnelles. A Antsirabe, des ateliers de formation en techniques du son sont espérés étant donné que les techniciens sont tous autodidactes. Mais aussi, les appuyer en termes de documentation en leur donnant accès à des ouvrages sur les normes techniques, le traitement du son, le mixage, le mastering… notamment.
Toamasina connaît un engouement important en matière de danse de salon, urbaine et contemporaine. L’association Dih’1 regroupe douze compagnies de danse de différents styles ; elle organise fréquemment des formations pour professionnaliser les jeunes danseurs locaux. Reste à trouver et à équiper un lieu qui serait mieux adapté à leurs activités, ce indépendamment de l’Alliance française de Toamasina qui aurait également besoin d’un renforcement en équipements. Toliara, ville porteuse d’une grande vitalité musicale, ne possède aucune structure de travail pour les groupes de musique. Certes, l’Alliance française permet aux artistes de se rencontrer et de répéter mais cela reste insuffisant et précaire. Enfin, à Antsiranana, la majorité des entités culturelles cherchent à être renforcées en matière d’équipements et que soient mis à leur disposition plus de lieux de travail.
Suite à cette radiographie du paysage culturel à l’échelle nationale, on remarque que les acteurs culturels restent riches en propositions / revendications pour améliorer leurs conditions de travail. « Leurs difficultés à se structurer relèvent notamment du manque de formations et de lieux de travail acceptables », affirme l’enquêteur. « Outre un renouvellement des aides bi et multilatérales, une forte volonté politique de la part des autorités malgaches concernées est une nécessité pour un réel épanouissement / développement de la carrière d’artiste », poursuit-t-elle. Pour le Craam, les prochains ateliers se tiendront au dernier trimestre 2013.
Recueillis par Nirina Rasoanaivo
Misalovana ny andraikitry ny hafa
Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho
Mais avant tout ça ?
La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40








