Alors, qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête des responsables de la sécurité publique dans l’île. Du jour au lendemain, ils décident de faire passer les dahalo pour de simples brigands, bandits de grand chemin en terroristes? Question de mode ou brusque accès de réalisme? Depuis le temps que les dahalo les avaient tournés en bourrique lors des chasses à l’homme de l’année dernière avec les résultats que l’on sait!
On est tenté de faire le rapprochement avec l’alerte d’envergure au terrorisme venant des occidentaux qui s’est matérialisée surtout pour la Grande île par la fermeture de l’ambassade cette semaine, du jamais vu de mémoire de malagasy mais qui fout à mal tout de même la quiétude indolente à laquelle la population de l’île était habituée. Mais on se rend compte que quiétude est un bien grand mot eu égard à l’insécurité constante à laquelle est confrontée la population, tant en zone urbaine qu’en zone rurale. De toute manière, avec l’utilisation d’arme de guerre dans les attaques et les razzias, cela tombait sous le sens que les actes perpétrés relevaient d’acte de terrorisme, pensez donc des armes de guerre utilisées à grande envergure – rien qu’à voir l’étendue de la zone touchée par le phénomène dahalo sur une carte c’est tout de même plusieurs régions de touchées – ça s’apparente à une guerre non?
Et dire qu’en marge de ces situations de « guerre » contre le terrorisme « nouveau cru » on a des élections à faire accoucher avec comme fond le mutisme  des uns, les langues de bois des autres et les frondes de la plupart des candidats contre les décisions de l’ancienne CES. Chiche qu’une fois la recomposition de la CES faite, il y aura encore et toujours à redire pour repousser encore et toujours – ça force à se répéter on dirait – les échéances attendues par tous. Par tous? Non. Pas par tous apparemment sinon on n’en serait pas là à polémiquer à tout bout de champ pour un oui ou pour un non, comme s’il n’y avait que ça à faire, mais c’est vrai, les malagasy et leur goût immodéré du palabre, sans queue ni tête, sans résultats tangibles sont incollables.