Après quelques jours de silence radio, les dirigeants du mouvement Antso ho an’ny fanavotam-pirenena (AFP) seraient en train de concocter une nouvelle manifestation. Ils auraient, une fois de plus, l’intention de rameuter le peuple sur la place du 13 mai. Le prochain rendez-vous de l’Afp avec ses partisans aura lieu donc demain, samedi  27 août. Reste à savoir si Faniry Razafimanantany et consorts sont, cette fois-ci, en mesure de tenir parole et de montrer leur courage pour faire face aux commandos de l’Emmoreg.

Pour la troisième fois consécutive, l’opinion publique attend encore ce dont  l’Afp est capable  pour déboussoler le régime Hvm. L’attention de toute la population se tourne vers Faniry Razafimanantany qui doit, à tout prix, être présent à la place du 13 mai, demain pour redorer son image de leader de mouvement  politique. Cette fois-ci, la chance devra tourner en faveur de l’Afp si ses membres peuvent persuader les autres groupements, qui ont de litige avec l’Etat, de s’associer à la manifestation. Il s’agit, en effet, des victimes de la démolition de leurs habitations, ainsi que des marchands ambulants qui ont déjà pu organiser une grande manifestation, à Analakely depuis mercredi.

L’indignation de l’opposition

Le manque de sérieux et la lâcheté des leaders de l’Afp ont provoqué l’indignation des grandes figures de l’opposition à Madagascar. Même les extrémistes comme l’Otrikafo et le Mapar ont critiqué l’attitude de l’Afp qui a reculé face à une simple menace d’arrestation de la part de l’Emmoreg. Rajaonah Andrianjaka de l’Otrikafo est même allé jusqu’à faire la comparaison en rappelant que le leader de l’Afp reste très loin des vrais nationalistes comme Jean Ralaimongo, Ravoahangy, Raseta et Rabemananjara qui n’avaient jamais reculé face aux atrocités des colons français.

Dans un autre angle, l’Afp est actuellement la cible d’une panoplie d’associations et groupements politiques anti-coup d’Etat. Ces derniers profitent de la faiblesse de l’opposition à organiser un vrai soulèvement populaire pour insister sur l’importance de l’attente de la fin du mandat de l’actuel président de la République.

Dom