Dans l’actualité de la Communauté de développement des pays de l’Afrique australe, plus connu sous le sigle Sadc, un sommet des chefs d’Etat des pays membres est prévu pour le 30 et 31 août prochains. Ce sommet aura pour thème « mobiliser les ressources en faveur des investissements dans les infrastructures durable d’énergie en vue d’assurer l’industrialisation inclusive et la prospérité de la région ». Et comme une introduction de programme, un conseil des ministres se tient actuellement et ce depuis vendredi à Lositha au Swaziland. Le ministre des Affaires étrangères Atallah Beatrice est à la tête de la délégation malgache et aurait dit-on pour mission de défendre la position de Madagascar dans les différentes décisions qui seront prises lors du sommet et du conseil des ministres. L’importance de ce conseil des ministres pour les Etats membre n’est plus à redire, si ce n’est du fait qu’il s’agit en outre de la préparation du sommet des chefs d’Etat à venir, déterminant à l’avance les décisions qui seront prises lors du sommet proprement dit. Et lors de cette réunion, le pays s’est attribué les félicitations de l’organe qu’est le conseil des ministres. La raison en est que Madagascar s’est conformé au plan de paiement des contributions annuelles auprès de la Sadc. A cet effet, la ministre des Affaires étrangères Béatrice Atallah n’a pas omis de mentionner qu’il s’agit d’une première pour le pays.

Pour des prunes

« C’est la première fois que nous avons pu nous acquitter de notre cotisation dans les temps et nous sommes félicités pour cela. En dépit des périodes difficiles traversées par notre pays, nous avons pu le faire grâce aux efforts des dirigeants, à commencer par le président de la République Hery Rajaonarimampianina », a-t-elle annoncé. Le paiement de ce genre de cotisation dans des organisations telles que la Sadc permet aux pays membres de « bénéficier » de leurs droits. Il s’agit entre autres de pouvoir continuer à participer aux différents travaux au sein de l’organisation. Ou encore de pouvoir solliciter des fonds de la part de l’organisation à travers les fonds régionaux pour la réalisation d’un projet susceptible d’intéresser le pays. Mais aussi et surtout la possibilité de candidater à des postes au sein du secrétariat en ce qui concerne la Sadc. Sur ce point, Madagascar présentera des candidats à des postes  dans le comité d’audit de la Sadc. Il est certain que l’accession à des postes clés au sein de cette organisation d’Afrique australe offrirait des avantages certains à Madagascar. Toutefois, le fait est que la Communauté des pays de l’Afrique australe n’a jamais vraiment apporté quelque chose de concret pour le pays. Malgré les exportations qu’on pouvait faire vers nos pays voisins grâce à la Sadc ou les quelques projets menés à terme grâce aux fonds régionaux, Madagascar a reçu plus de sanctions que de récompenses. Or, à des félicitations, pour avoir payé une somme d’argent que l’on pense assez conséquente, la délégation malgache s’enflamme et cherche à le crier sur tous les toits. L’on espère que cette fois-ci, Madagascar aura droit aux infrastructures durables d’énergie mais ne servira pas uniquement à la mobilisation des ressources pour des prunes.

Régis Kabary