Le Rapport sur le développement humain en Afrique 2016 a été publié officiellement ce dimanche 28 août. Ce document est concentré sur un objectif, « Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique ». Il est vrai que les disparités entre les genres coûtent quelque 95 milliards de dollars US par an en moyenne à l’Afrique subsaharienne. Selon le rapport, cette situation compromet les efforts du continent en faveur d’un développement humain et d’une croissance économique inclusive. Ce rapport du PNUD analyse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui entravent la promotion de la femme en Afrique. Dans le contexte du continent, les africaines affichent un niveau de développement humain équivalant à 87% seulement de celui des africains. Par ailleurs, les femmes en Afrique occupent 66 % des emplois dans le secteur informel non agricole et ne gagnent que 70 cents pour chaque dollar gagné par un homme. Il s’agit donc de corriger la contradiction entre la législation et la pratique afin de passer d’une égalité des genres juridique à une égalité de fait. Il faut aussi rompre avec les normes sociales préjudiciables aux femmes et de transformer les cadres institutionnels discriminatoires, en vue de garantir la participation économique, sociale et politique des femmes. Et toujours d’après le rapport, une augmentation de 1% de l’indice d’inégalité de genre contribuerait à réduire l’indice de développement humain (IDH) d’un pays de 0,75%.

Madagascar compte parmi les pays à développement humain faible en Afrique. Le pays n’est pas le seul en Afrique australe car il y a également la République Démocratique du Congo, le Tchad, la République Centrafricaine et le Cameroun. Pourtant, nos Îles voisines, comme Maurice et les Seychelles, figurent parmi celles qui ont un développement humain très élevé. Malgré le fait qu’il y ait divers projets et campagnes qui œuvrent dans la lutte contre le mariage précoce, cela s’avère encore insuffisant. D’ailleurs, il y a encore 41% de prévalence de mariage d’enfants à Madagascar. Mais également une présentation des pays par rapport à un objectif du Programme d’action de Beijing, celui de la représentation de 30% de femmes au Parlement. Madagascar y est presque avec un total de 21% de femmes dans les deux chambres. Le seul bon point vraiment marquant pour la Grande île est la discrimination à l’égard des femmes. En effet, la gent féminine souffre très peu de discrimination dans notre pays où elle est de très faible ampleur.

Recueillis par S.K.