Les responsables étatiques ainsi que ceux au niveau de la Jirama ont enfin avoué que la coupure d’énergie actuelle est un délestage économique. Faute de moyens, la société de l’eau et de l’électricité ne peut pas payer toutes ses dépenses en gas-oil. Contrairement à ceux qui sont passés autrefois, la Jirama a sorti un programme de coupure pour Antananarivo et ses environs. La Jirama dispose de près de 270 groupes éparpillés dans tout Madagascar, dont 248 dans de petits centres de concentration et 66 dans de grands centres. 20 % d’entre eux seulement sont en bon état, 57 % à la limite de l’état moyen et 23 % en mauvais état. Cela veut dire que 90 % des groupes sont exposés à des risques de panne quotidienne, alors qu’aucun des centres ne dispose de machine de secours, faute d’investissement. « Concernant, toute coupure générale suite à une surcharge du réseau n’excédant pas plus de 15 minutes, l’ancienneté des moteurs de la Jirama en est la raison. Les délestages seront donc de plus en plus intenses et de plus en plus itératifs. Alors que la demande de la Jirama a sans cesse augmenté provoquant les différents « blackouts », le problème persiste à cause des infrastructures et matériels trop vétustes », annonce le ministère de l’énergie.

Le pays est entré à la période sèche depuis quelques mois, mais l’automne arrivera bientôt. Avec l’insuffisance d’eau qui approvisionne les centrales hydroélectriques, ce seront les centrales thermiques qui devront assurer la production de l’électricité. L’année dernière, suite à la sécheresse, la centrale de Sahanivotry arrive à peine à 10 % de sa capacité de production. Mais qui dit centrale thermique dit aussi augmentation de demande en gas-oil.

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