Le Tsingy de Bemaraha, situé au nord de la capitale du Menabe, est l’un des parcs qui attirent plus les attentions des touristes et est considéré comme un centre d’endémisme de par sa richesse aussi bien en espèces faunistiques que floristiques. Selon nos sources, près de 400 000 visiteurs ont été enregistrés aux frontières en 2008 et c’était l’année où il y avait le plus de visiteurs. De même pour le sondage effectué par le magazine « Œil d’Afrique », où celui-ci affirme que ce site touristique figure à l’heure actuelle parmi les 10 merveilles naturelles d’Afrique et déclaré également en 1990 comme étant un site du patrimoine mondial de l’Unesco. Cependant, le Tsingy de Bemaraha rencontre des lacunes à combler, notamment l’absence d’un plan de gestion de développement de la région, en quoi le gouvernement devrait planifier des actions de construction et de réhabilitation d’infrastructures. C’est le cas du plan aéroportuaire adapté qui pourrait accueillir des vols nationaux et internationaux. De même pour l’insécurité dans cette région du centre-ouest du fait des actes perpétrés par les bandits dits « dahalo ».

Mal entretenu

Ces menaces réelles représentent un déclin pour la pérennité du secteur touristique, donc pour la croissance économique du pays car la sécurité et la stabilité du lieu sont des principaux critères de choix de destination des touristes quand ils planifient leurs voyages. Cependant, force est de constater que la confiance et l’image du pays en la matière sont loin d’être améliorées. Il est à craindre alors que la région de Menabe ou la Grande île elle-même soit, à moyen terme, complètement écarté du circuit des touristes internationaux au profit de destination plus rassurante. On peut affirmer à partir de ces réels problèmes que les efforts de l’Etat dans le secteur sont loin d’être suffisants. On ne distingue plus d’évolution significative comme lors de la forte promotion du secteur du temps du régime Ravalomanana, considérant la zone comme prioritaire pour la croissance économique du pays. Mais pour l’heure, le Tsingy du Bemaraha attire toujours malgré les risques inhérents à l’insécurité et à la détérioration des infrastructures d’accueil. On y enregistre, en effet, plus de 250 visiteurs chaque jour pour la saison touristique en cours, ce qui est phénoménal par rapport au nombre d’entrées enregistrées à nos frontières qui connaissent une baisse certaine. D’un autre côté, les installations à l’intérieur du site ont grandement besoin d’être entretenues puisque les risques d’accidents sont devenus évidents.

Anna Ra.