L’homme a tenté pour la première fois d’obtenir la liberté provisoire cette semaine mais ce fut peine perdue. Pire, une femme l’accuse publiquement de l’avoir retenue contre son gré durant trois jours et trois nuits où elle avait subi les pires tortures morales et physiques dont des actes sexuels non-consentis et selon la loi, cela s’appelle du …viol !

Cette femme n’est pas sortie de nulle part parce qu’elle affirme avoir été membre de l’association Hafari dirigée par son président national, Jean-Nirina Rafanomezantsoa. Durant trois jours et trois nuits, la dame a été retenue par le dirigeant de l’Hafari en personne et a été accusée par ce dernier d’avoir détourné de l’argent de l’association. L’homme exigeait ainsi à ce que toute la somme lui soit rendue, et c’est la raison de cette … séquestration de plus de 72 heures. Ainsi, la dame a subi toutes les pressions possibles pour lui faire avouer ce « crime » qu’elle n’avait pas fait d’autant que l’auteur s’est targué d’avoir entre ses mains la Justice malgache, les forces de l’ordre ainsi que le régime tout entier. Selon les dires de la dame, Jean-Nirina Rafanomezantsoa aurait déclaré : « Je n’ai peur de personne puisque le Tribunal mange dans mes mains et les policiers ainsi que les gendarmes sont mes amis et ils n’oseront rien faire contre moi. Je fais même partie de ce régime et de nombreuses personnalités acceptent tout ce que je leur dis ». Mais durant tout ce temps où la femme était retenue dans le bureau du président de l’association, d’autres idées sont venues dans sa tête et toujours selon la déclaration de cette dame, elle a subi les … assauts de ce monsieur alors qu’elle ne serait pas consentante!

Sérieux motifs
Pour les observateurs qui ne connaissent pas vraiment la loi, tout cela pourrait  s’appeler viol, séquestration, et entre autres tentative d’extorsion de fonds. Bref, de très sérieux motifs qui pourront retenir une personne très longtemps en prison si les accusations sont fondées ! En un mot, on dit que cette personne est dans de très sales draps et il lui serait difficile de s’en sortir. Dans ce cas, le refus de la demande de liberté provisoire par la Justice tient la route mais bien sûr, il n’était pas basé sur une quelconque future plainte mais sur celle qui est à l’origine de sa mise sous mandat de dépôt. Et pour cette première affaire, elle aurait trait, selon nos informations, à une menace faite à l’endroit d’un des plaignants. Effectivement, Jean-Nirina Rafanomezantsoa a déposé une demande de mise en liberté provisoire pour la simple raison, selon certaines sources d’information, qu’il n’a pas du temps à passer dans une prison et que de très nombreuses activités l’attendent sur la … « terre » ! Apparemment, ces raisons n’ont pas eu l’estime des juges de la Chambre de détention et d’où le retour du président de l’association Hafari en prison. Et comme on l’a spécifié plus haut, il lui sera encore plus difficile de s’en sortir avec cette nouvelle plainte qui pourrait lui valoir plusieurs chefs d’accusation et le faire rester un bon moment dans l’ombre.

J.L.R