Le premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana, étant à la tête de la délégation malgache, a prononcé hier son discours au 36ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Sadc. Celui-ci a surtout insisté sur l’effort des dirigeants et surtout du gouvernement malgache dans la mise en place d’institutions démocratiques après la sortie de crise et les élections de 2014. Ainsi, le régime actuel travaille sur la mise en place d’un environnement politique stable et ce, afin de pouvoir lancer véritablement le développement du pays dépendant de la situation politique. Pour ce faire, le premier ministre Olivier Mahafaly n’a pas hésité à solliciter l’appui de la Communauté de développement d’Afrique australe, ce à quoi la Sadc n’a pas tardé à répondre. En effet, le président actuel de la Sadc en la personne du roi du Swaziland Mswati III a donné une suite des plus favorables à la requête du chef de gouvernement malgache. Ce dernier a donc fait part du soutien de la Sadc à Madagascar notamment en ce qui concerne la réunion des bailleurs qui se tiendra à Paris à partir du 25 octobre prochain.

Effort combiné

Le 36ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de la Sadc dont le thème cette fois-ci était « la mobilisation des ressources pour l’investissement dans les infrastructures en matière d’énergie durable grâce à une industrialisation inclusive » s’est terminée hier. A ce propos, la délégation malgache a rejoint l’idée du président de la Sadc sur la nécessité de mettre tous les efforts dans le lancement de l’économie africaine. Pour la réalisation de cette vision, le roi Mswati III a d’ailleurs fait part de la création d’une université de la Sadc au Swaziland que 20 étudiants malgaches intègreront bientôt, cette fois dans une formation axéE sur l’agroalimentaire. Mais l’effort à fournir ne se situe pas uniquement au niveau de l’organisation mais aussi dans chacun des pays membre de la Sadc. C’est ainsi que le premier ministre a insisté sur la nécessité d’instaurer à Madagascar un climat de confiance et de respect. Ce dernier s’est surtout adressé à l’opposition malgache devenue de plus en plus véhémente ces derniers temps. Le développement du pays et la mise en place d’infrastructures pouvant permettre cet objectif doivent être une priorité pour chacun des acteurs et responsables politiques à Madagascar. Dans cette optique, le chef du gouvernement a d’ores et déjà annoncé que la loi sur la réconciliation nationale sera votée par le parlement à la prochaine session ordinaire. En ce qui concerne le rapport de la visite de Chissano à Madagascar il y a deux semaines, cela ne devrait pas être une surprise, selon Mahafaly Olivier. Tout au plus, il ne s’agirait que de directives dans la continuation des efforts fournis par les dirigeants jusqu’ici. Sans commentaire.

Régis Kabary