Depuis le double meurtre de deux jeunes français de 23 et 25 ans sur l’île de Sainte-Marie, neuf personnes ont été arrêtées depuis lundi 29 août. L’une d’entre elles est de nationalité française et les 8 restants sont des Malgaches. Ces derniers auraient dû être déférés au Parquet du tribunal de Toamasina avant-hier mais les mauvaises conditions maritimes ont empêché leur transfert. D’un autre côté, l’Office central pour la répression des violences aux personnes (Ocrvp), un organisme français, mène des investigations à la demande du Parquet de Paris qui est saisi de l’affaire et des traces d’ADN présentes sur les 2 corps ont été déjà prélevées. Grâce à ces indices, la police scientifique pourra conclure s’il y a eu réellement viol, bagarre à partir des traces de griffes sur leurs visages, ou encore des débris organiques à partir des poils. « L’enquête avance à grands pas et la police est en train de comparer les ADN des victimes avec ceux des suspects », selon le ministre du tourisme malgache, Roland Ratsiraka. En retour, ce dernier aurait demandé aux journalistes français de ne pas médiatiser la situation.

Selon d’autres sources, les autorités malgaches attendent que la mer se calme pour permettre le déferrement des suspects et si besoin est, ces dernières dépêcheront un avion. Pour rappel, Romain et Magalie auraient quitté la boîte de nuit « la Case à Nono » et prenaient la direction de la plage accompagnés de quatre personnes. Leurs corps ont été découverts le lendemain vers 6h du matin, abandonnés sur le sable. Leurs visages étaient particulièrement abîmés. Le procureur de la République de Toamasina, en charge de l’affaire, aurait affirmé que l’hypothèse du viol de Magalie était écartée tandis que le préfet de l’île Sainte-Marie affirmait que les dépouilles avaient été déplacées.

Anna Ra.