CUA – La galère de la contre-visite pour les taxis
Selon certaines sources, les taxis qui travaillent dans la territorialité de la Commune urbaine d’Antananarivo sont aux environs de 10 000 et plus dont le tiers sont des … clandestins. Certes, les dirigeants actuels de la Cua ont programmé un assainissement de la filière en faisant passer à la case de départ, c’est-à-dire, en exigeant à tous de passer le test de la contre-visite, mais la mesure semble ne pas porter les effets escomptés. Après cette étape, le taxi aura droit à un nouveau marquage sur ses portières avant mais aussi à un nouvel autocollant sur son pare-brise. Par contre, l’attente est longue puisqu’il faut laisser une journée, voire même plus avant de se voir octroyer ces précieux sésames. Cela ne peut vouloir dire que finalement, le taximan ne ramènera rien à la maison. Justement en cette période où l’on prépare la rentrée scolaire, il est obligé de payer la part du propriétaire qui ne veut rien savoir pour la simple raison que rien ne prouve que le taxi n’a pas travaillé. D’un autre côté, les recettes ne se sont pas améliorées pour autant, et ce, bien que les clandestins soient obligés de garder … profil bas. Effectivement, les taximen ont constaté que le nombre de taxis roulant dans les rues de la Capitale a diminué mais cela n’a pas emmené quelques billets de 5 000 ariary en plus. La raison est toute simple : les embouteillages. Jusqu’ici, l’équipe de Lalao Ravalomanana n’a toujours pas pu régler ce problème de mobilité urbaine et pire, de très nombreux axes sont impraticables jusque tard dans la nuit. C’est le cas par exemple des rues du centre-ville, Analakely, Soarano et Behoririka, celles de la ville haute notamment en passant par Faravohitra et bien sûr, les axes pour entrer ou sortir de la Capitale. Et bien sûr, le taximan ne peut pas augmenter le tarif puisque déjà, les clients se font rares.
Bref, mettre une nouvelle écriture sur les portières et un autocollant sur le pare-brise n’attire pas plus de clients alors que les clandestins travaillent toujours normalement !
Luc Matthieu