Un remaniement du gouvernement serait prévu d’ici quelques semaines, un changement qui s’inscrit dans un contexte de tension entre la population malagasy et le gouvernement. Le gouvernement qui sera peut-être à sa quatrième formation, prévoit ainsi de se séparer de 5 ministres issus du parti politique Hvm qui n’ont pas beaucoup brillé par leurs performances ou qui ne répondent pas aux critères imposés. Une chose est sûre, les consultations et les tractations sont déjà en cours. A titre de rappel, l’actuel premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier, un des hommes de confiance du chef de l’Etat et qui a remplacé le Général Jean Ravelonarivo, ne devrait pas être inquiété. Ce revirement de situation commencera par la nomination d’un nouveau ministre de l’Energie et des Hydrocarbures après le décès de Rodolphe Ramanantsoa. Rappelons que ce poste est actuellement occupé par le Général Herilanto Raveloharison à titre d’intérim. Il est à noter que si remaniement il y aura, et cela en espace de quelques mois, l’image de Madagascar, qui n’est déjà pas au rendez-vous, pourrait en pâtir davantage. Une décision qui serait donc contradictoire dans les faits puisque le président de la République a indiqué devant les membres de la Sadc avoir déployé tous les efforts pour la mise en place d’une stabilité politique.

Invisible

A l’heure actuelle où le pays a besoin d’afficher un certain équilibre, un tel revirement de situation ne sera pas à notre avantage et serait aussi mal vu par les bailleurs de fonds et certains investisseurs. Par ailleurs, à deux mois du sommet de la Francophonie, ce bouleversement de remaniement aurait sûrement un impact significatif sur cet événement mais notons que ce ne sera pas la solution miracle pour sauver la situation du pays. D’un autre côté, un remaniement demeure le dernier souci de la population qui doit faire face à l’insécurité et la misère. Néanmoins, le développement du pays n’est pas l’affaire seule des politiciens ou du gouvernement mais de tout un chacun, et notamment des citoyens. Et pourtant, le président de la République et le chef du gouvernement doivent prendre la décision de se séparer de certains ministres. C’est le cas par exemple pour celui qui tient le portefeuille de la communication dont le motif n’est autre que l’énorme scandale réalisé par son directeur de cabinet. D’un autre côté, ce ministre est invisible dans la préparation du sommet de la francophonie. C’est aussi le cas du ministre des mines qui n’a rien vu venir avec d’autres scandales de Soamahamanina. Et la première victime n’est autre que le président de la République qui n’est plus en odeur de sainteté avec l’Eglise Catholique romaine de Madagascar.
Sans aucun doute, les yeux seront tournés vers Iavoloha ces prochaines semaines.

J.L.R – Volana S.