La sécurité du premier aéroport international d’Ivato fait actuellement l’objet de sévères expertises de la part des autorités. Et c’est le président de la république lui-même, accompagné du ministre des transports, celle de l’environnement et des forêts, celui des mines, qui a tenu à tester les dispositifs mis en place. Il faut savoir que des trafics en tous genres s’y déroulent, d’où aussi le tour d’horizon des responsabilités de toutes les entités qui y travaillent et dont les activités concourent vers un seul et même objectif : la sûreté et la sécurité aux frontières. Le message est ainsi clair : sévir de façon rigoureuse contre les anomalies et les divers trafics qui ont lieu à l’aéroport international d’Ivato. Très direct, le Chef de l’Etat a énuméré les réalités : « Ces derniers temps, des tortues, de l’or, ainsi que divers objets illicites franchissent librement nos frontières ici, à Ivato. Mais où sont les contrôleurs ? Où s’exercent les responsabilités de la Police, des Douanes, de la Gendarmerie ? Qui fait quoi dans cet aéroport ? Pourquoi de telles pratiques perdurent ? Où sont les caméras de surveillance ? Quels genres de personnes peuvent accéder au tarmac ? Quels sont leurs rapports avec les agents habilités à travailler sur le tarmac ? Pourquoi y-a-t-il des entorses sur l’application des règles ? Qui procède au contrôle des contrôleurs ? ». Bref, des questions que les simples citoyens ont posé de nombreuses fois mais qui sont complètement ignorées par ces responsables de l’aéroport d’Ivato. En effet, des milliers de tortues de Madagascar sont sortis du pays et ces dernières ne se sont pas trouvées en Inde, en Thaïlande ou en Chine en faisant la traversée à la … nage.

En tout cas, la mise en garde est saluée par les observateurs nationaux et beaucoup espèrent qu’elle sera suivie d’une application stricte et de sanctions sévères pour les défaillants.

Ariane Valéry – Anna Ra.