Il a été décidé en conseil des ministres ce 1^er septembre, à 14h, au palais d’Iavoloha, que des changements se feront au sein du ministère de l’éducation nationale. En effet, des dispositions ont été prises puisque des décrets portants nomination de nouveaux directeurs régionaux de l’éducation nationale (Dren)  des régions Melaky, Androy et Vatovavy Fitovinany ont été adoptés. Ainsi les décrets pris ce 1^er septembre abrogent ceux pris lors du conseil des ministres du 8 octobre 2014 pour certains d’entre eux. Ainsi, Rason José succède ainsi à Rakotosambeazy Jean de Dieu pour la région Androy, Ratefiarisaona Raymond Marie à Andriamahavita Jean Aimé de la région Melaky, Rakotonarivo Lelaka Henrylis à Ratsitohaina Onésie de la région Vatovavy Fitovinany. De nouvelles têtes donc au volant des Dren, en espérant un revirement de situation par rapport à leur relation avec les professeurs.

Des nominations donc pour certains, synonyme de limogeage pour d’autres. En effet, ce remplacement intervient quelques semaines après le scandale suspectant un détournement d’indemnité des maitres Fram pour le cas de la région de Vatovavy Fitovinany. Rappelons que ces derniers devaient suivre une formation dont ils seront indemnisés. Toutefois, il a été découvert, à la suite de la signature d’un état de paiement que la somme qui leur été allouées, ne correspondait pas à la somme d’argent que les bailleurs de fond avaient donné. Ces derniers devaient recevoir 150 000 ariary d’indemnités par semaine et par personne mais il s’est avéré que les enseignants ont perçus la dite somme mais pour toute la durée de la formation. Une manœuvre qui n’a pas plu aux intéressés et qui a créé une réaction en chaîne de solidarité entre les enseignants Fram. Un scandale qui entache encore plus l’image du ministère qui est loin d’être à son avantage. Manifestation, revendications, il ne se passe pas une semaine ou ce ministère n’est pas au centre des événements. Il semblerait qu’il n’est plus en mesure de répondre aux exigences de son staff. Aussi, ces dispositions récentes seraient peut-être une preuve de la culpabilité de ces directeurs régionaux et la preuve de l’application de la tolérance zéro par rapport aux écarts. Force est de constater que ces destitutions soudaines ne peuvent que soulever certaines questions. Le détournement est-il vraiment avéré, si tel est le cas pourquoi une absence de déclaration du ministère concerné.

Volana S.