Fondé en 1976 par l’ancien président de Madagascar Didier Ratsiraka, l’Avant-garde pour la révolution malgache renommée par la suite, l’Association pour la renaissance de Madagascar (Arema) est un parti politique conçu après de l’instauration de la deuxième République. A l’occasion de son 40ème année d’existence, ce mouvement politique a recommencé à faire une tournée nationale depuis le mois de mars dernier, après l’ouverture de cette célébration au kianjan’ny Kanto de Mahamasina. A la suite de sa rencontre avec ses partisans à Toamasina, l’Amiral Didier Ratsiraka, accompagné de l’équipe dirigeante, tant au niveau national que régional, était présent samedi dernier dans la province de Mahajanga pour assister à la même commémoration. Notons que les membres, au nombre de 400 000 environs, sont répartis dans les régions de Toamasina, de Mahajanga, de Diégo-Suarez, de Tuléar et de Fianarantsoa. Jusqu’à la fin de l’année, une série de visites dans toutes ces provinces est programmée. « Excepté cette célébration, notre objectif est également de réunir tous nos partisans et de faire part de la vision de l’Arema, sans vouloir être et ne  jamais être partisan d’un coup d’Etat », soutient le professeur Ange Andrianarisoa, secrétaire national adjoint du parti politique.

Sauver le pays

Pour l’Amiral rouge, l’occasion  de la commémoration dans chaque province représente une opportunité afin de donner son opinion sur la situation actuelle du pays. Durant l’ouverture de la célébration à Mahamasina, il a critiqué en quelque sorte l’incapacité du président de la république Hery Rajaonarimampianina à mettre fin à l’insécurité qui règne partout : « Le phénomène Dahalo n’a pas atteint cette envergure durant les années où j’ai dirigé le pays et il n’y a jamais eu des bandits qui ont osé attaquer des camps de gendarmerie. La situation actuelle n’est plus acceptable, les enfants de la deuxième république doivent se réveiller pour sauver le pays », poursuit-il. De plus, Didier Ratsiraka a déclaré qu’il s’est toujours soucié de la vie sociale des malgaches durant la deuxième et la troisième république, et même jusqu’à maintenant. Quant-à la prochaine élection présidentielle de 2018, l’Arema a confirmé sa participation sans préciser pour le moment le nom de son candidat.

Anna Ra.