L’initiative est un succès puisqu’elle a rallié de très nombreuses personnes venant de diverses horizons. Cette collecte de signatures partira incessamment dans les autres régions de Madagascar où finalement, toute la population peut enfin … s’exprimer, même des vazaha !

Suite à la journée de la solidarité organisée par le mouvement pour la liberté d’expression (Mle), il a été convenu que samedi dernier, ceux qui s’insurgent contre la loi portant sur le code de la communication, pourront signer une pétition pour montrer leur soutien. Aussi, il s’est tenu au Tahala Rarihasina, à partir de 9h du matin la journée tant attendue par le Mle. Dans le calme et dans la foulée, le mouvement a récolté au total 8 600 signatures, dont ceux des journalistes, des simples citoyens, des membres de la société civile, et même des politiciens. Selon Fetra Rakotondrasoa, porte-parole du Mle : « Nous avons initié cet événement pour montrer que le refus de ce code de la communication n’est pas seulement les affaires des journalistes mais aussi de toute la population. Maintenant, il est prouvé que tous refusent ce code de la répression et on continuera la collecte des signatures dans les autres provinces et régions de Madagascar ». Une journée qui s’est inscrit dans un franc succès et qui a poussé les membres du mouvement à étendre leurs actions. En effet, il a été décidé que la pétition sera également disponible pour les habitants de la province et pour plus d’accessibilité, elle sera également diffusée en ligne. Elle sera même disponible en plusieurs langues afin d’avoir un impact international. Cette initiative sera pour le mouvement un moyen de prouver son influence.

Impact

Cette pétition est considérée par les membres du Mle comme un moyen pour résister contre l’oppression. En effet, ces derniers se veulent être les représentants de la démocratie mais surtout de la liberté d’expression d’où leur appellation. Une pétition dont ils espèrent avoir un impact sur la vie des malagasy mais surtout sur la vie politique. Un des leaders du mouvement Mitsangàna ry Malagasy, Hajo Andrianainarivelo, a tenu à souligner son soutient face à cette initiative en précisant que « Le Mrm est là pour montrer sa solidarité avec les journalistes. C’est un métier sacré que d’informer la population et on sait que ce code de la communication n’apportera pas le développement dans notre pays ». Par ailleurs, il a été vu que même les étrangers ont été sensibles à cette action. Présent lors de la journée de samedi, Norbert Belo, un vazaha  a tenu à faire part de son avis sur le sujet : « La liberté d’expression est fondamentale et elle mérite d’être défendue ». Des étrangers se sentent ainsi concernés par cette lutte et ont participé à l’événement. L’on peut dire que cette journée a fait des heureux et que des rebondissements sont encore à suivre.

J.L.R – Volana S.