Même si le président de la république a annoncé hier, lors de l’atelier sur la réforme du secteur sécurité, qu’aucun remaniement ne se fera dans les prochains jours, Hery Rajaonarimampianina est obligé de tenir compte de la déclaration de Marc Ravalomanana sur le terrain d’Andohatapenaka. Et puisque le divorce a été annoncé sur un terrain … vague, quoique le site deviendra bientôt une gare routière ou un dépôt de tas de ferrailles,  le président de la république doit s’attendre dans les jours qui viennent à la démission des ministres Tim dont le ministre de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement Roland Ravatomanga, et entre autres, le ministre auprès de la présidence chargé des mines et du pétrole, Ying Vah Zafilahy. D’ailleurs, Marc Ravalomanana a déclaré haut et fort que les actions menées par le M2pate sont tout simplement une déclaration de guerre envers la Commune urbaine d’Antananarivo qui rappelons-le, est dirigée par sa femme ! Mais évidemment, Hery Rajaonarimampianina peut aussi prendre les dispositions nécessaires et ne pas attendre de se faire humilier davantage par un … leurre du rusé de Faravohitra. Effectivement, c’est le cas de le dire puisqu’on sait que vendredi dernier, ordre a été donné aux agents de la Cua de lever les couleurs à … Andohatapenaka, lundi dernier et que ceux qui seront absents, obtiendront un … « fotsy ila » ou demande d’explication ! Tous savent que le site est encore loin d’appartenir à la mairie d’Antananarivo mais futé comme il est, l’ancien président a envoyé les agents de la Cua pour servir de chair à canon au cas où, mais apparemment, la machine n’a pas pris feu, d’où la tranquillité des marchands ambulants d’Analakely hier !

Et dans ce cas, le président de la république peut abroger la nomination des ministres Tim membres du gouvernement de Mahafaly Olivier, d’autant que pour l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, Hery Rajaonarimampianina a un collaborateur qui maîtrise ces départements. Effectivement, le colonel Joseph Ramiaramanana a fait ses preuves lorsqu’il a été nommé à la tête de la ville d’Antananarivo en construisant des bornes fontaines et blocs sanitaires pour la population de la Capitale, un exploit que Lalao Ravalomanana n’a pas réalisé en 12 mois de règne. Rappelons aussi qu’en 2002, alors qu’il n’était encore que capitaine de l’armée et affecté à Toamasina, ce dernier a subi la violence des « zana-dambo » !

J.L.R